One Voice

1 A Place des Orphelins
67000 Strasbourg
Tél. : 03 88 35 67 30
Email : info@one-voice.fr
Site : http://www.one-voice.fr/

Profil

logo-one-voiceOne Voice est une organisation de protection des animaux au discours radical, affirmant que les animaux «n’existent pas pour servir les humains. Au même titre que les êtres humains ils possèdent une valeur intrinsèque. C’est le principe de respect égalitaire». One Voice prône le régime végétarien et s’oppose à la fourrure et à l’industrie du cuir, estimant que «derrière chaque plat carné et chaque vêtement d’origine animale, il y a le regard d’un être sensible qui a été transformé en machine à produire de la viande et de la peau». One Voice demande ainsi l’arrêt de la pêche et de la chasse, de l’élevage, du gavage, et milite également pour l’abolition de l’expérimentation animale. Affirmant que «les humains ont dénaturé les animaux en accessoires de divertissement, en instruments de production d’énergie affective», One Voice s’oppose à toute forme de spectacles mettant en scène les animaux (delphinariums, cirques, zoo, corrida, etc). Plus généralement, One Voice dénonce le modèle de croissance économique. La vice-présidente de One Voice explique : «La culture d’Homo economicus, séparée de la nature, ne s’infiltre-t-elle pas dans notre pensée, érigeant en principe de nos pratiques son propre modèle de croissance infinie ? (…) Le pire de cette toxicité réside dans l’incitation permanente à penser que cette croissance folle va tout résoudre, et donc à consommer. (…) Homo economicus impose sa logique de dictateur.»
Pour appuyer ses revendications, l’association publie régulièrement des rapports d’enquêtes sur la condition animale et mobilise à travers de multiples pétitions. Afin de sensibiliser le grand public, One Voice utilise souvent des images chocs d’animaux maltraités. One Voice a également lancé un label pour les cosmétiques et produits ménagers non testés sur animaux.

Structure

Association de la loi de 1908, créée en 1998.

Dirigeants

Bureau

  • Muriel Arnal : présidente
  • Carine Curtet : secrétaire générale
  • Andrew Linsey : vice-président
  • Alex Bourke : trésorier

Historique

En 1998, la LAF-DAM (Ligue antivivisectionniste de France – Défense des animaux martyrs) a fusionné avec l’association Æqualis pour devenir Talis. En 2000, le nom de l’association a changé pour devenir One Voice.

Activités

Les missions de One Voice sont : «Santé sans torture», «Loisir et compagnie sans violence», «Alimentation et vêtements sans barbarie», «Label One Voice pour des produits non testés sur les animaux», «Mouvement One Word, One Conscience». Certaines interventions de One Voice font suite à des enquêtes comme en 2000 en France, dans les laboratoires sur les tests cosmétiques et les produits ménagers, en 2001-2003 dans les pays de l’Est sur les animaleries, en 2005 en France sur les transports, notamment le transport des chevaux, en 2006 en France sur les cirques, en 2008 en France dans 25 abattoirs français, en 2014 sur les éléphantes en souffrance dans les cirques en France, etc. One Voice publie une revue trimestrielle intitulée Noé (auparavant Animaction).
En 1998,  One Voice lance un label pour les cosmétiques et les produits ménagers non testés sur animaux. En 2014, ce label concerne 1778 références, mais provenant que de 14 entreprises. En 2008, One Voice lance le mouvement «One World, One Conscience» qui «propose à chaque citoyen d’écouter sa conscience dans ses pratiques de consommation pour réduire son empreinte sur les humains, les animaux et l’environnement». Toutefois, cette initiative n’a pas rencontré un grand succès et semble aujourd’hui en veille.
En 2013, One Voice, en partenariat avec l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas), lance une campagne en défense du loup et «appelle à la fraternisation avec le loup». Du 5  au 21 mars 2013, One Voice et Animals’ Angels organisent une tournée en 11 étapes avec un camion affrété pour une «action de sensibilisation du public aux conditions de transport des animaux vers les abattoirs». En août 2013, dans le cadre de sa campagne «Qu’est-ce que c’est que ce cirque ?», One Voice annonce la création d’outils pédagogiques (mallette pour les enfants et cercles de réflexion pour les adolescents) destinés à sensibiliser les jeunes «contre l’exploitation des animaux sauvages dans les cirques». En septembre 2013, One Voice a inauguré Chapiti, un lieu d’accueil pour chats abandonnés. En août 2014, l’association lance la campagne «Chiens et chats, notre famille». En octobre 2014,  One Voice a mis en place une pétition «pour qu’Air France cesse enfin de livrer des primates aux laboratoires». Début 2015, One Voice a mis en place une pétition «pour la libération des 7 macaques français détenus en Allemagne».

Finances

One Voice assure ne recevoir aucune subvention. Il apparaît que les dons et legs constituent presque l’ensemble des ressources de l’association. Concernant le label One Voice, aucun don ou adhésion n’est demandé par l’association pour l’obtention du label et elle affirme que seuls les frais d’audit sont à la charge du demandeur.

AnnéeProduitsChargesRésultat
20193.056.489 €3.144.591 €-88.102 €
20182.220.422 €2.223.091 €-2669 €
20172.171.449 €2.385.736 €-214.287 €
20162.977.355 €2.802.058 €175.297 €
20151.862.209 €1.802.718 €59.491 €
20141.874.294 €2.014.419 €-140.125 €
20132.306.270 €2.229.503 €76.767 €
20121.821.224 €1.918.885 €-97.661 €
20112.497.493 €1.810.993 €686.500 €
20102.034.504 €1.939.452 €95.052 €
20091.656.068 €1.613.293 €42.775 €
20081.996.666 €2.156.229 €-159.563 €
20071.730.186 €1.723.394 €6792 €
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France Nature Environnement Auvergne-Rhône-Alpes (ex-FRAPNA)

HEVEA-ETIC LYON
2 rue du professeur Zimmermann
69007 Lyon
Email : region@fne-aura.org
Site : https://www.fne-aura.org

Profil

France Nature Environnement Auvergne-Rhône-Alpes (FNE AURA), connue avant 2019 sous le nom «FRAPNA», est une association dans la mouvance naturaliste, centrée principalement sur la protection de la faune et de la flore. Pour autant, elle ne néglige pas les grands thèmes écologistes comme la lutte antinucléaire, contre le gaz de schiste, contre les pesticides et les OGM, etc. Bien que son action soit régionale, FNE AURA figure comme l’un des poids lourds des associations écologistes. Ajouté aux revenus des différentes structures départementales, son budget dépasse largement celui de sa fédération nationale, France Nature Environnement. La force de FNE AURA est son travail sur le terrain local, s’appuyant sur plus de 220 associations affiliées, 51.000 adhérents, 90 salariés et l’appui financier important des collectivités territoriales. Chaque année, FNE AURA est présente dans plus de 1500 réunions de concertation.
Le fait que FNE AURA travaille en partenariat avec les collectivités territoriales, l’enseignement, les entreprises et les syndicats lui donne une image institutionnelle et modérée. Cependant, en octobre 2009, FNE AURA «a voté une déclaration d’Orientations pour une transformation radicale de notre société et de nos modes de vie», dont l’une des priorités est «sobriété et décroissance». FNE AURA affirme ainsi : «Le “développement durable” ne suffit pas, tel que souvent affiché et consistant à “verdir” nos modes de vie actuelles et risque au contraire de masquer les vrais enjeux. La Frapna appelle à sortir du modèle sociétal basé sur la croissance économique. Nous devons réduire la consommation des biens matériels, des déplacements, des surfaces foncières, de l’énergie…» Conformément à cette orientation, FNE AURA est par exemple très impliquée dans la lutte contre le projet de Center Parcs Roybon, en Isère.
Comme nouvel objectif affiché, FNE AURA vise aussi «à préparer les mentalités à la réorientation radicale de nos modes de vie vers une société écologiquement soutenable et à sensibiliser aux enjeux de protection locale de l’environnement». Ce point est d’autant plus important que FNE AURA, avec l’aide des deniers publics, organise chaque année près de 4000 animations scolaires.

Structure

Association de la loi de 1901, créée en 1971, agréée par le ministère de l’Environnement depuis 1978 et reconnue d’utilité publique depuis 1984. Il y a la Frapna Région qui est un bureau de coordination des 8 sections départementales de la Frapna. Ces sections départementales fédèrent 212 associations adhérentes. Pour bien marquer sa dépendance à l’égard de sa fédération nationale – France Nature Environnement – Frapna Région a d’abord adopté le logo de celle-ci en 2009, puis a changé en 2019 son nom en France Nature Environnement Auvergne-Rhône-Alpes en se rapprochant de la Fédération de la Région Auvergne pour la Nature et l’Environnement (Frane), également membre de FNE.

Dirigeants

Bureau

  • Michel Jarry : Président
  • Martine Chatain : Vice-présidente
  • Jean-Pierre Crouzat : Vice-président
  • Gines Martinez : Vice-président
  • Eric Feraille : Trésorier
  • Olivier Waille : Secrétaire général
  • Hubert Constancias : Secrétaire Général adjoint

Conseil d’administration

  • Marjorie Lathuilliere (FNE Ain)
  • Fabienne Thiery (FNE Allier)
  • Ginès Martinez (FNE Ardèche)
  • Joël Bec (FNE Cantal)
  • Philippe Dubois (FNE Isère)
  • Eliane Cognard (FNE Loire)
  • Renaud Daumas (FNE Haute-Loire)
  • Isabelle Piedpremier (FNE Puy-de-Dôme)
  • Frédérique Resche-Rigon (FNE Rhône)
  • Pascal Marchand (FNE Savoie)
  • Jean-Pierre Crouzat (FNE Haute-Savoie)
  • Bernard Marclay (Mountain Wilderness)
  • Martine Chatain
  • Michel Jarry
  • Eric Feraille
  • Olivier Waille
  • Hubert Constancias
  • Jacques Pulou
  • Michel Jacon

Equipe

  • Céline Labracherie : directrice régionale
  • Patricia Carnevale : direction administrative, financière, RH
  • Séverine Latour : communication & appels à la générosité
  • Norma Jullien-Cravotta : juridique
  • Mélanie Dajoux : Réseau Eau et milieux aquatiques
  • Léa Coppola : communication & vie fédérale
  • Rémi Chambon : Sentinelles de la Nature

Historique

C’est le militant écologiste Philippe Lebreton qui est à l’initiative de la création en 1971 de la Frapna, qui s’est constituée comme une restructuration des principales associations de protection de la nature en Rhône-Alpes, notamment autour du Comité de défense des sites lyonnais (Cosilyo). La mobilisation pour la défense du parc de la Vanoise (1969-1971) menacé par un programme d’aménagement touristique a été un catalyseur pour la toute jeune fédération. Dès le départ, la Frapna est étroitement liée à la Fédération Française des Sociétés de Protection de la Nature (FFSPN), rebaptisée plus tard France Nature Environnement, et dont Philippe Lebreton était un des administrateurs. En 2019, les fédérations des associations de protection de la nature de Rhône-Alpes (FRAPNA) et d’Auvergne (FRANE), toutes deux membres de FNE, convergent dans leurs projets associatifs. Elles expliquent : «Des synergies fortes de fonctionnement sont devant nous et nous avons l’objectif commun de construire FNE AUVERGNE RHONE ALPES».

Activités

Dans sa tradition naturaliste, FNE AURA mène des actions de préservation de la faune et de la flore, notamment en gérant deux réserves d’espaces naturels : la Réserve Naturelle Régionale des Gorges de la Loire et l’Ecopôle du Forez. L’association est notamment impliquée dans le Schéma Régional de Cohérence Ecologique en Rhône-Alpes et  participe à son plan d’actions. En novembre 2012, elle a signé un accord cadre pluriannuel avec la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) afin de «concilier les différents usages de l’eau». Depuis 2013, elle collabore aussi avec la CNR sur l’étude du Castor d’Europe. Elle a aussi un côté très institutionnel, avec une activité importante de veille et d’expertise.
Par ailleurs, FNE AURA et les structures affiliées mènent de nombreuses campagnes «pédagogiques» vers les scolaires ou de «sensibilisation» vers le grand public, comme la lutte contre la pollution lumineuse, les pesticides ou la publicité. Dès 1996, l’association a lancé sa première campagne pédagogique «La Rivière M’a Dit…» afin de sensibiliser aux thématiques des rivières et de l’eau. Depuis, 4 autres campagnes ont vu le jour : «La Forêt M’a Dit…» en 2002 et en 2012, «Nature Sans Frontières» en 2005, «Le Sol M’a Dit…» en 2009, et «Ecocitoyens au quotidien» pour «découvrir les impacts de nos activités sur l’environnement et leurs conséquences». Depuis 2010, elle mène une campagne sur les pesticides, avec une charte baptisée «Objectif zéro pesticide dans nos villes et villages». En 2017, une centaine de communes ont adhéré à la charte, pilotée par la DRAAF Auvergne-Rhône-Alpes et animée par la FRAPNA Loire et la FREDON Rhône-Alpes. Elle compte désormais 542 collectivités signataires et engagées sur le territoire de l’ex-région Rhône-Alpes. Elle organise, depuis sa création en 1976, le Festival International du Film Nature et Environnement qui consiste en trois journées de cinéma et de conférences-débats. En 2017, elle affirme avoir sensibilisé 108.281 personnes.
Dès 2009, l’association a mis en place le réseau «Sentinelles de l’environnement». En 2017, sous la coordination de FNE, Frapna et FRANE, le projet se renforce pour prendre une ampleur nationale et une dimension 2.0 en devenant «Les sentinelles de la nature». Une application mobile et un site internet dédiés permettent à chacun de signaler «une atteinte en quelques clics et joint des photos dès le constat sur le terrain puis comme nous l’y incitons, peut accompagner le traitement de son alerte jusqu’à réparation de l’environnement». En 2017, il y a eu 327 alertes.
L’association a une activité contentieuse. Ainsi, fin 2011, elle a contesté l’arrêté préfectoral qui autorisait la création d’une retenue collinaire à Bessenay.  Mais le Tribunal Administratif de Lyon a rejeté sa requête. En juillet 2012, elle a pris position sur les mâchefers, considérant «que pour des raisons de protection de l’environnement et de la santé, ils doivent à l’avenir aller en décharge». Elle s’oppose en outre à l’utilisation des mâchefers en travaux publics ou routiers. Depuis 2008, elle est très impliquée contre le projet de Center Parcs à Roybon en Isère. En juillet 2015, le tribunal administratif de Grenoble a décidé d’annuler un arrêté préfectoral indispensable à la construction du village vacances, suite à deux recours déposés par FNE AURA. Depuis 2014, elle s’oppose à l’abattage de bouquetins du massif du Bargy en Haute-Savoie, demandé pour la gestion sanitaire de la brucellose. En octobre 2004, FNE AURA avec d’autres associations se sont opposées à la construction d’un hôtel de grand luxe sur les bords du Lac de Tignes.
Pour être plus efficace et donner plus de force à ses actions, elle a mis en place des réseaux thématiques : agriculture, biodiversité, eau, forêts, juridique, montagne, santé & pollutions, éducation à l’environnement, aménagement du territoire.

Finances

Une grande partie de ses recettes vient de fonds publics.  Par exemple, en 2017, 68% des recettes de FNE AURA sont des subventions publiques (316.049 euros de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, 78.000 euros de la DREAL, 48.960 euros de l’Agence de l’eau et 26.400 euros de l’Ademe). En 2016, le Conseil régional avait octroyé 885.480 euros (contre 791.593 euros en 2015, 960.370 euros en 2014, 1.147.747 euros en 2013 et une somme similaire en 2011 et en 2010).
FNE AURA considérait 2016 comme une «année dans la tourmente», déplorant «24 postes supprimés, des budgets subitement impossibles à boucler», et attribue cela à la rupture des partenariats historiques avec le Conseil régional et les Conseils départementaux de l’Ain et de l’Isère. En juin 2016, Eric Féraille, président de l’association, affirme : «La région Auvergne Rhône-Alpes, dont le nouveau président, Laurent Wauquiez (Les Républicains), a divisé par deux sa contribution financière, qui était de 750.000 euros en 2015», ajoutant qu’il «craint que cette subvention tombe à zéro l’année prochaine».
FNE AURA mentionne des partenariats avec des entreprises privées mais sans préciser les sommes engagées. En 2017, il y a ainsi une «convention de partenariat passée au niveau régional avec SNCF Réseaux pour une étude croisée entre le réseau ferré et le SRCE, ainsi que pour des sessions d’échange et sensibilisation des experts végétaux à la gestion différenciée des espaces verts». D’autres partenariats sont passés localement avec des sociétés comme EDF, CEMEX, VICAT, Huttopia, VINCI Autoroutes, le SIEL , le SDEL, Biocoop

2017ProduitsChargesRésultat
Frapna Région696.644 €737.564 €-40.920 €
Frapna Ain383.851 €445.089 €-61.238 €
Frapna Ardèche274.244 €255.450 €18.794 €
Frapna Drôme84.593 €100.191 €-15.598 €
Frapna Isère360.186 €350.558 €9628 €
Frapna Loire1.369.355 €1.451.974 €-82.619 €
Frapna Rhône733.683 €770.503 €-36.820 €
Frapna Savoie211.369 €209.808 €1561 €
Frapna Haute-Savoie455.538 €472.134 €-16.595 €
TOTAL4.569.463 € 4.793.271 € -223.808 €

2016ProduitsChargesRésultat
Frapna Région682.213 €617.745 €64.468 €
Frapna Ain391.480 €400.609 €-9129 €
Frapna Ardèche323.366 €275.645 €47.721 €
Frapna Drôme100.368 €111.612 €-11.244 €
Frapna Isère531.866 €538.795 €-6929 €
Frapna Loire1.170.341 €1.350.748 €-180.407 €
Frapna Rhône813.277 €817.540 €-4263 €
Frapna Savoie225.002 €234.066 €-9064 €
Frapna Haute-Savoie419.690 €421.331 €-1641 €
TOTAL4.657.603 € 4.768.091 € -110.448 €

2015ProduitsChargesRésultat
Frapna Région461.067 €426.268 €34.799 €
Frapna Ain373.120 €440.163 €-67.044 €
Frapna Ardèche345.500 €328.329 €17.171 €
Frapna Drôme123.889 €114.339 €9550 €
Frapna Isère1.045.099 €1.226.097 €-180.998 €
Frapna Loire1.133.140 €1.364.512 €-231.372 €
Frapna Rhône845.268 €870.321 €-25.053 €
Frapna Savoie223.154 €298.886 €-75.730 €
Frapna Haute-Savoie412.350 €407.460 €4890 €
TOTAL4.962.587 € 5.476.375 € -513.789 €

2014ProduitsChargesRésultat
Frapna Région360.608 €385.633 €-25.025 €
Frapna Ainnon connunon connunon connu
Frapna Ardèche299.711 €374.640 €-74.930 €
Frapna Drôme127.882 €176.816 €-48.933 €
Frapna Isère991.881 €990.837 €1044 €
Frapna Loire1.357.085 €1.544.691 €-187.606 €
Frapna Rhône862.910 €884.737 €-21.827 €
Frapna Savoie315.127 €314.717 €410 €
Frapna Haute-Savoie496.937 €518.195 €-21.258
TOTAL (hors Frapna 01)4.812.141 € 5.190.266 € -378.125 €

Budget 2013
Frapna Région418.124 €
Frapna Ain345.000 €
Frapna Ardèche363.066 €
Frapna Drôme197.447 €
Frapna Isère1.038.694 €
Frapna Loire1.662.666 €
Frapna Rhône891.253 €
Frapna Savoie250.000 €
Frapna Haute-Savoie508.158 €
TOTAL5.674.408 €

Budget 2012
Frapna Région394.749 €
Frapna Ain467.836 €
Frapna Ardèche384.488 €
Frapna Drôme291.575 €
Frapna Isère920.134 €
Frapna Loire1.589.810 €
Frapna Rhône912.675 €
Frapna Savoie205.063 €
Frapna Haute-Savoie448.742 €
TOTAL5.691.073 €

Budget 2011
Frapna Région497.411 €
Frapna Ain485.095 €
Frapna Ardèche355.573 €
Frapna Drôme292.019 €
Frapna Isère883.023 €
Frapna Loire1.457.688 €
Frapna Rhône909.262 €
Frapna Savoie202.031 €
Frapna Haute-Savoie488.187 €
TOTAL5.557.289 €

Budget 2010
Frapna Région704.884 €
Frapna Ain534.910 €
Frapna Ardèche3.150.000 €
Frapna Drôme311.525 €
Frapna Isère704.204 €
Frapna Loire1.300.000 €
Frapna Rhône897.334 €
Frapna Savoie182.358 €
Frapna Haute-Savoie500.371 €
TOTAL8.285.586 €

Budget 2009
Frapna Région883.043 €
Frapna Ain449.978 €
Frapna Ardèche301.555 €
Frapna Drôme392.220 €
Frapna Isère881.300 €
Frapna Loire1.105.000 €
Frapna Rhône688.660 €
Frapna Savoie140.000 €
Frapna Haute-Savoie349.000 €
TOTAL5.190.756 €

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Noël Mamère

Ancien député écologiste (1997-2017)
Administrateur de Basta !
Membre de la coordination politique provisoire de Génération.s

Profil

Apprécié des médias pour ses petites phrases et son sens de la provocation, Noël Mamère explique l’origine de son engagement dans l’écologie par l’influence de deux penseurs personnalistes girondins: «J’ai découvert l’écologie grâce à deux hommes qui ont beaucoup compté dans ma vie : Jacques Ellul et Bernard Charbonneau. (…) Ce sont ces deux hommes qui ont éveillé et éduqué mon esprit critique et qui m’ont amené à l’écologie dès mes 20 ans. » Il affirme ainsi : «Je suis devenu écologiste le jour de mon arrivée à la faculté de Bordeaux, en 1969 (…), influencé par Jacques Ellul (…) qui fut le premier à écrire sur l’ambivalence du progrès». Pourtant, Noël Mamère reconnaît qu’à la présidentielle de 1974, il a voté pour Jacques Chaban-Delmas et non pour René Dumont, le candidat écologiste. En fait, l’engagement écologiste de Noël Mamère apparaît plus clairement bien plus tard, même si ses différents louvoiements d’alliances politiques révèlent un certain opportunisme. Sa sincérité écologiste est régulièrement mise en cause, comme avec sa défense de la corrida ou encore son mensonge en 2007 sur un déplacement qu’il prétendait avoir fait à vélo alors qu’il l’avait fait en voiture. Il défend une conception girondine de l’Etat, au plan national, et une conception fédérale de l’Europe. Opposé au colbertisme, il se félicite de voir que «la France, c’est aussi l’histoire de la résistance multiforme des sociétés locales à l’emprise de l’Etat, la France de la rébellion face au pouvoir central». L’un des ses principaux conseillers est Patrick Farbiaz, son assistant parlementaire qu’il a rencontré à Génération Ecologie, et avec lequel il a écrit plusieurs livres. Ancien stalinien, fréquentant Alain Lipietz à la GOP, Patrick Farbiaz a été secrétaire général du Réseau Voltaire.
A partir de la campagne pour l’élection présidentielle de 2012, Noël Mamère développe certaines inimitiés au sein du parti. Il critique ouvertement certaines prises de position d’Eva Joly, allant même jusqu’à douter de l’intérêt de cette candidature. Le 25 septembre 2013, suite à l’éviction de Pascal Durand à la tête d’EELV, Noël Mamère annonce quitter le parti, tout en souhaitant rester au sein du groupe écologiste à l’Assemblée nationale. Il justifie ce départ ainsi : «J’ai décidé de quitter EELV parce que je ne reconnais pas le parti que j’ai représenté à la présidentielle de 2002. Notre parti ne produit plus rien : il est prisonnier de ses calculs et de ses clans. (…) Les vrais patrons sont ceux qu’on appelle “la firme” : Cécile Duflot et ses amis.» En septembre 2014, Noël Mamère appelle le groupe écologiste à voter contre la confiance au gouvernement Valls et déclare qu’il ne se «sens plus partie prenante de cette majorité». Opposé à un retour des écologistes au gouvernement, fustigeant régulièrement «une politique menée par des socialistes encore très productiviste, très ancienne mode». Pour la présidentielle de 2017, il apporte son soutien à Yannick Jadot, tout en ajoutant : «Il y a une candidature de combat, celle de Jean-Luc Mélenchon, là où les écologistes sont condamnés à une candidature de témoignage.» En 2017, Noël Mamère abandonne toutes ses fonctions politiques. En juin 2018, il renonce à diriger une liste aux Européennes, faute d’accord entre EELV et Génération.s, et critique durement Yannick Jadot qui, selon lui, fait preuve «d’une grande cécité politique». Noël Mamère affirme alors arrêter la politique mais, début 2019, il participe au mouvement Place publique.
Par ailleurs, en décembre 2017, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique estime qu’il existe «un doute sérieux quant à l’exhaustivité, l’exactitude et la sincérité» concernant la déclaration de situation patrimoniale de fin de mandat de Noël Mamère, «du fait de l’omission d’une partie substantielle du patrimoine».

Parcours

Né le 25 décembre 1948 à Libourne, Noël Mamère commence sa carrière comme journaliste. Il est d’abord journaliste pigiste à l’ORTF (1969-1972), puis correspondant pour l’Aquitaine du Quotidien de Paris (1974-1975), journaliste à l’agence de Bordeaux de RMC (1975-1977), présentateur de l’émission « C’est la vie » sur Antenne 2 (1977-1982), présentateur, rédacteur en chef adjoint du JT Antenne 2 Midi (1982-1986) et, sur la même chaîne, présentateur des JT du week-end, créateur de l’émission « Samedi chez vous » (1986-1987), pour enfin terminer responsable et présentateur de l’émission « Résistances » (1986-1992). Fort de sa notoriété, il s’engage en politique. Il est élu en 1988 comme suppléant du député socialiste de la 10ème circonscription de Gironde, Gilbert Mitterrand. Grâce à un arrangement entre François Mitterrand, Jacques Chaban-Delmas et la droite béglaise, Noël Mamère devient maire de Bègles en 1989 (réélu en 1995 et en 2001). Après son échec en 1989 à une législative partielle, il crée Génération Ecologie (GE) avec Brice Lalonde. En 1992, il devient vice-président et porte-parole de GE. La même année, il est élu conseiller régional d’Aquitaine. En février 1994, il lance, sans succès, un appel à la constitution d’une liste commune entre les Verts et GE, et quitte GE pour fonder Convergences écologie solidarité dont il devient le président. Par opportunisme, selon son propre aveu, il se présente aux Européennes en 1994 sur la liste de Bernard Tapie et est élu député européen. En 1995, il soutient Lionel Jospin au premier tour de la présidentielle et non Dominique Voynet. En 1997, il est élu député de la 3ème circonscription de la Gironde (réélu en 2002, en 2007 et en 2012). En 1998, il adhère, avec l’ensemble de son mouvement, aux Verts. En novembre 2001, lors d’un référendum sur le maintien de la candidature d’Alain Lipietz à l’élection présidentielle, il annonce sa «décision irrévocable» de ne pas être candidat de substitution. Il reviendra sur cette décision deux jours plus tard et obtient 5,25% des suffrages à la présidentielle de 2002. Le 5 juin 2004, il a célébré le premier mariage homosexuel dans sa mairie, afin de lutter contre ce qu’il dit considérer comme une discrimination homophobe. Il soutient l’action des Faucheurs Volontaires et a été lui-même condamné pour l’arrachage de maïs transgénique en 2004, en Haute-Garonne. Il a été très impliqué dans les débats sur la loi OGM en 2008, faisant le relais, avec le député socialiste Philippe Martin, des revendications de José Bové et des militants anti-OGM. En 2008, Noël Mamère a prêté serment comme avocat au barreau de Paris, mais a demandé et obtenu son omission du barreau de Paris en 2011. En 2009, il fait activement campagne pour la liste Europe-Ecologie. Dès 2010, il soutient la candidature d’Eva Joly à la présidentielle. Mais quand celle-ci, en 2011, ne s’exprime pas clairement sur son soutien à François Hollande au deuxième tour, Noël Mamère dira qu’«Eva Joly ne respecte pas ses engagements pris lors de la primaire» . En mars 2012, il ira jusqu’à douter de l’intérêt de cette candidature. Suite à la Conférence environnementale de 2013, il appelle les sénateurs et députés de son parti à ne pas voter le budget 2014 en l’état. Le 25 septembre 2013, suite à l’éviction de Pascal Durand à la tête d’EELV, il annonce quitter le parti, tout en souhaitant rester au sein du groupe écologiste à l’Assemblée nationale. En septembre 2013, il a confie au Monde que s’il est réélu à la mairie de Bègles en 2014, il abandonnerait son mandat de député. Cependant, il revient sur sa décision, expliquant : «Renoncer à mon mandat de député, même dans ma circonscription plutôt à gauche, c’est permettre à la droite de gagner un siège, donc je ne peux pas me permettre ça.» Depuis mai 2014, il écrit régulièrement des chroniques pour le site d’écologie radicale Reporterre. En septembre 2014, Noël Mamère appelle le groupe écologiste à voter contre la confiance au gouvernement Valls et déclare qu’il ne se «sens plus partie prenante de cette majorité». En mai 2015, il annonce : «Je ne me représenterai pas en 2017 aux législatives parce que j’aurai été député pendant 20 ans.» En 2017, Noël Mamère abandonne toutes ses fonctions politiques. En décembre 2017, il rejoint la coordination politique provisoire de Génération.s. Toujours en décembre 2017, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique estime qu’il existe «un doute sérieux quant à l’exhaustivité, l’exactitude et la sincérité» concernant la déclaration de situation patrimoniale de fin de mandat, «du fait de l’omission d’une partie substantielle du patrimoine». La Haute Autorité a «jugé nécessaire de porter ces faits, susceptibles de constituer des infractions pénales, à la connaissance du procureur de la République de Paris et lui a transmis l’ensemble du dossier». En juin 2018, il renonce à diriger une liste aux Européennes, faute d’accord entre EELV et Génération.s. Noël Mamère affirme alors arrêter la politique mais, début 2019, il participe au mouvement Place publique.

Bibliographie

  • Telle est la télé, Editions Megrelis, 1982.
  • Andriana, Editions Mazarine, 1984.
  • La Dictature de l’audimat, Editions La Découverte, 1988.
  • Gens de Garonne, Editions l’Esprit du Temps, 1993.
  • Chine : on ne baîllonne pas la lumière, avec Marie Holzmann, Editions Ramsay, 1996.
  • Gens de Garonne « Les Forçats de la mer », Editions Ramsay, 1997.
  • Ma République, Editions du Seuil, 1999.
  • Non merci Oncle Sam, Editions Ramsay, 1999.
  • Gens de Garonne « Le Combat des humbles », Editions Ramsay, 2000.
  • Les Damnés de la mer, avec Daniel Cattelain, Editions One, 2000.
  • La Vie rêvée du loft, avec Patrick Farbiaz, Editions Ramsay, 2001.
  • Toxiques affaires, avec Jean-François Narbonne, Editions Ramsay, 2001.
  • Gens de Garonne « La Malédiction des justes », Editions Ramsay, 2002.
  • La Fracture humaine, avec Patrick Farbiaz, Editions du Seuil, 2002.
  • Mes vertes années, avec Claire Baldewyns, Editions Fayard, 2002.
  • Dangereuse Amérique, avec Patrick Farbiaz, Editions Ramsay, 2003.
  • SARKOZY, mode d’emploi, Ramsay, 2006.
  • La tyrannie de l’émotion, avec Patrick Farbiaz, Ed. Jean-Claude Gawsewitch, 2008.
  • Petits arrangements entre amis : le parrain des médias, avec Patrick Farbiaz, Ed. Jean-Claude Gawsewitch, 2009.
  • Chine, on ne bâillonne pas la lumière, avec Marie Holzman, Ed. Jean-Claude Gawsewitch, 2009.
  • Eloge du mariage pour tous, Esprit du temps, 2013.
  • Contre Zemmour. Réponse au Suicide français, avec Patrick Farbiaz, Les Petits Matins, 2014.
  • Changeons le Système, Pas le Climat, avec Patrick Farbiaz, Flammarion, 2015.
  • Les mots verts, entretiens avec Stéphanie Bonnefille, L’Aube, 2016.
  • Contre Valls. Réponse aux néoconservateurs, avec Patrick Farbiaz, Les Petits Matins, 2016.

 

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Pascal Durand

Député européen Groupe Verts/ALE
Membre de la Commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs
Membre de la Commission des affaires constitutionnelles
Membre de la Délégation pour les relations avec la République fédérative du Brésil
Gérant de la SCI l’Epik Ekip
Gérant de la SCI CLF

Profil

Avocat spécialiste en droit des affaires, il a longtemps délaissé l’engagement politique après une jeunesse côtoyant l’extrême gauche. Il explique ce désintérêt de la politique par le fait qu’en 1968, sa mère, responsable du PCF en région parisienne, a été expulsée du parti pour «dérivation gauchiste». Il se dit «écolo quasi de naissance», ajoutant que ses premiers magazines étaient La Gueule ouverte et Charlie Hebdo. Dès le lycée, il milite au sein des Amis de la Terre, avant de rejoindre le mouvement libertaire. «Très vite se pose alors la question de la violence. J’ai finalement opté pour le réformisme», explique-t-il, précisant : «Je ne suis pas dans la “Deep écologie” ni le malthusianisme dictatorial : même si la question de la démographie se pose forcément, il est hors de question d’imposer une limitation des naissances.»
Son nouvel engagement passe par sa rencontre avec Nicolas Hulot en 2006, grâce à l’expert aéronautique Gérard Feldzer. C’est avec ce dernier et Jean-Paul Besset que Pascal Durand participe à la campagne du Pacte écologique et qu’il collabore dans la perspective d’une candidature de Nicolas Hulot en 2007. L’animateur de TF1 jetant l’éponge, Pascal Durand, avec Jean-Paul Besset, se rapproche de Daniel Cohn-Bendit pour la création d’Europe Ecologie. Il devient ainsi l’une des figures qui incarne la volonté d’ouverture des Verts. Mais alors que Daniel Cohn-Bendit et son frère Gabriel militent pour une ouverture plus conséquente, contre l’avis des principaux responsables Verts, Pascal Durand décide de rejoindre la motion «Maintenant l’Ecologie» autour de Cécile Duflot à l’occasion du congrès fédéral de juin 2011 à La Rochelle. Pascal Durand devient alors le numéro 2 du parti. Pour Gabriel Cohn-Bendit, Pascal Durand «a joué “les traîtres” en rejoignant la liste de Cécile Duflot. C’est quelqu’un qui a toujours dit : “Il faut discuter”. Mais quand on faisait du bruit avec Dany, il nous disait : “Non, arrêtez !”». Codirecteur de la campagne de Nicolas Hulot en 2011, Pascal Durand juge durement son poulain : «Même si lui-même ne le sait pas, je pense que c’est une bonne nouvelle pour lui d’avoir perdu cette primaire : il aurait explosé en vol. Il aurait dû assumer d’être sur une ligne moins à gauche que celle de notre parti, et se présenter sans passer par notre primaire.»
En juin 2012, il est élu nouveau secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts par le conseil fédéral du parti. A l’époque, beaucoup saluent son esprit consensuel, mais certains détracteurs le disent «pas capable de trancher mais apte à péter les plombs». Gabriel Cohn-Bendit pensait pour sa part que «ça changera rien du tout. L’appareil sera tenu par les mêmes». D’ailleurs, en septembre 2013, après avoir posé un ultimatum au président Hollande à propos de la transition énergétique, Cécile Duflot propose à Pascal Durand d’être tête de liste aux Européennes contre son retrait de la direction d’EELV, ce qu’il accepte. En mars 2015, il déplore la situation interne de son parti : «Il est indécent de se caricaturer nous-mêmes en entrant dans des polémiques publiques purement politiciennes, dans des batailles de postes, et d’abandonner totalement le terrain du projet, des idées et du fond.» En février 2016, il quitte EELV et annonce qu’il rejoint Nicolas Hulot dans la perspective de la présidentielle de 2017: «J’ai revu Nicolas, et je suis dans le même état d’esprit que lui. Il faut redynamiser le débat et l’écologie, et cela ne peut pas se faire à l’intérieur des partis ou dans une primaire.» Pascal Durand déplore le rejet de Nicolas Hulot par EELV. Il estime: «Le plus grand obstacle à notre progression reste notre difficulté à nous faire largement entendre, notamment des catégories les plus défavorisées et de la jeunesse. Nicolas Hulot pouvait toucher cet électorat, et sa brutale mise à l’écart nous a privés de cette possibilité. Mais elle est également apparue comme une marque du sectarisme et d’un repli identitaire de l’appareil vert, qu’au demeurant il paye encore.» En mars 2019, il rejoint la liste LREM-Modem-Agir pour les Européennes. Il justifie cette position ainsi : «Mon choix, c’est celui de la position centrale, plutôt que de la marge. (…) Les Verts sont un groupe actif et reconnu au Parlement européen, mais très minoritaire. Et EELV a fait, en France, le choix tactique d’un repli identitaire plutôt que celui d’une liste ouverte.»

Parcours

Né le 3 octobre 1960 à Montreuil, Pascal Durand a vécu dans un milieu familial d’extrême gauche. Son père a été un dirigeant de la Jeunesse communiste à Nice avant guerre, et sa mère devient après-guerre une des responsables du Parti communiste en banlieue parisienne sud. Il raconte qu’après 1968, sa mère est «virée du PCF pour dérivation gauchiste. (…) J’ai vu ma mère pleurer, ça m’a vacciné sur les logiques d’appareils qui dévoient l’idéal». Au lycée, il milite aux Amis de la Terre. Inspiré par René Dumont, Pascal Durand manifeste contre le nucléaire en 1974 à Nogent, avant de soutenir les rocardiens à Saint-Maur en 1978. Il passe également par l’Organisation communiste libertaire (OCL). Il devient par la suite avocat d’affaires et s’investit totalement dans son activité professionnelle. Sa vie bascule après le départ de la mère de ses deux enfants. En 2006, il rencontre Nicolas Hulot grâce à l’expert aéronautique Gérard Feldzer. Il participe, avec Jean-Paul Besset, à la campagne pour le Pacte écologique. Il fait partie aussi du petit groupe censé préparer la campagne présidentielle de Nicolas Hulot de 2007. Après que ce dernier ait renoncé, Pascal Durand se lance en 2009 avec Jean-Paul Besset dans l’aventure Europe Ecologie, se rapprochant ainsi de Daniel Cohn-Bendit. En 2009, il est l’avocat de Yannick Jadot concernant une affaire l’opposant à EDF. A l’occasion du Congrès fédéral de juin 2011 à La Rochelle, Pascal Durand rejoint la motion «Maintenant l’Ecologie» autour de Cécile Duflot et Philippe Meirieu. Il devient alors porte-parole d’ Europe Ecologie-Les Verts. En 2011, il est codirecteur de campagne de Nicolas Hulot lors de la primaire face à Eva Joly pour l’investiture d’EELV. Le 23 juin 2012, il est élu nouveau secrétaire national d’EELV par le conseil fédéral du parti, succédant ainsi à Cécile Duflot. Seul candidat en lice, il recueille 96 % des voix. Le 14 septembre 2013, il pose un ultimatum au président François Hollande à propos de la transition énergétique. Le 25 septembre 2013, Pascal Durand est poussé vers la sortie et annonce qu’il ne se représente pas à la tête de son parti lors du congrès du 30 novembre 2013. En mai 2014, il devient député européen sur la liste EELV Ile-de-France, avec 9,48% des voix. En mars 2015, à propos du barrage de Sivens, il affirme : «Les extrémistes ne sont pas du côté des zadistes, ils sont clairement du côté des milices qui sont mises en place par la FNSEA. (…) ce ne sont pas les zadistes qui sont responsables des violences sur le terrain.» En février 2016, il quitte EELV et annonce qu’il rejoint Nicolas Hulot. Il soutient une candidature de Nicolas Hulot pour la présidentielle de 2017 mais l’ex-animateur renonce à se présenter. En 2017, entre les deux tours de la présidentielle, Pascal Durand et Matthieu Orphelin organisent les go-between au pour monter le rendez-vous Macron/Hulot. En septembre 2018, il cosigne une tribune au JDD avec Daniel Cohn-Bendit, Jean-Paul Besset et Matthieu Orphelin, dans laquelle ils estiment que la démission de Nicolas Hulot a un goût amer. Ils appellent Emmanuel Macron à «transformer ce départ en sursaut». Pascal Durand analyse la démission de son ami : «Il n’avait peut-être pas les codes politiques. Il ne se sentait pas à l’aise dans son rôle de ministre à cause des jeux politiciens.» En mars 2019, Pascal Durand rejoint la liste LREM-Modem-Agir pour les Européennes.

Bibliographie

  • Ecologie, l’élection buissonnière, Les petits matins, 2010. [/tab]

 

Secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts

Associé-gérant du cabinet d’avocats Durand et Associés

Gérant de la SCI L’Epik Epik

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Yann Arthus-Bertrand

Président fondateur de la Fondation GoodPlanet
Membre de l’Académie des Beaux-Arts
Président de la SAS Hope Production
Gérant de la SARL Altitudes Anyway
Directeur général délégué de la SA Trinacra
Gérant de la SCI Pantayon
Administrateur de la Fondation Chirac
Administrateur de la Fondation France Télévisions
Sites : http://www.yannarthusbertrand2.org et https://www.yannarthusbertrandphoto.com/

Profil

Célèbre grâce à son ouvrage La Terre vue du ciel vendu à plus de 3 millions d’exemplaires dans 35 pays, Yann Arthus-Bertrand est une personne assez directe, au tutoiement facile. A l’image de Nicolas Hulot, il a commencé son militantisme suite à sa réussite professionnelle, laquelle a séduit bon nombre de responsables politiques, financiers et entreprises. Cependant, il explique que «Hulot est très bon en politique, il a un vrai discours, mais moi je suis un homme d’images». S’il affirme qu’il «vote Vert depuis toujours ; c’est un principe», il représente toutefois le parfait militant écologiste proche des institutions, publiques et privées. A noter qu’il a voté en 2007 pour Nicolas Sarkozy et qu’il fut le premier hôte du président le jour de son arrivée à l’Élysée. Yann Arthus-Bertrand confie : «Hollande ne fait pas le quart de ce qu’a fait Sarkozy ! (…) Durant sa période écolo, j’étais très proche de Sarkozy. Je le voyais souvent.» Par ailleurs, Alain Juppé avait été nommé en 2009 vice-président de la Fondation GoodPlanet, une structure créée par Yann Arthus-Bertrand. Pour lui, «Eva Joly a montré que l’écologie politique était morte. Il n’y a pas de partis écologiques. L’écologie doit être dans l’ADN de tous les partis politiques. Je pense qu’il faudrait créer un lobby. Les 2% d’Eva Joly au premier tour de l’élection présidentielle m’ont conforté dans mon idée.»
Devenu végétarien pour des raisons écologistes, il précise : «La vraie révolution sera spirituelle au sens éthique et moral.» Marqué par l’encyclique Laudato Si’ du pape François, Yann Arthus-Bertrand explique : «La solution ne sera pas politique et elle ne sera pas non scientifique ou économique : même si on parle de greentech, on ne va pas remplacer des barils de pétrole par des panneaux solaires. Non, je pense que la prochaine révolution sera spirituelle. Spirituelle dans le sens suivant : nous sommes tous dépassés par le changement climatique et c’est peut-être grâce à la spiritualité, et à la prise de conscience que nous sommes de passage sur terre et que nous devons respecter notre maison commune, que la réponse viendra.»
Concernant son travail, il sait qu’il peut être simpliste et manipulateur, mais il justifie cela par la gravité de la crise écologique : «On est devant un espèce d’ennemi invisible (la pollution) et puis il y a des gens qui sèment le doute (…), mais moi, je n’ai pas envie de semer le doute. (…) Moi, je pense que tous les moyens sont bons pour faire avancer les choses. On peut se tromper – ça peut être mal fait, manipulateur – n’empêche que c’est bien.»
Yann Arthus-Bertrand est très critiqué par les écologistes radicaux, notamment les partisans de la décroissance, ceux-ci soulignant les activités extrêmement polluantes de ce militant écologiste et sa proximité avec le monde de la finance et de l’industrie. Voulant ménager ses sponsors, en effet, il explique qu’«avec le temps, j’ai appris que dénigrer les lobbies industriels n’étaient pas la réelle solution». De même, Yann Arthus-Bertrand a été fortement critiqué quand il a soutenu l’organisation du Mondial au Qatar, alors que la Fondation du Qatar lui avait auparavant apporté un soutien financier pour la réalisation de son film Home.
Il reste que l’impact du message en faveur d’un développement durable porte auprès du grand public. Par ailleurs, son caractère institutionnel et ses partenariats avec certaines multinationales ne doivent pas masquer son discours souvent manichéen sur la société industrielle. D’ailleurs, il se qualifie lui-même d’«intégriste» dans son combat écologiste. Il affirme que «la religion de la croissance nous amène à la fin de l’humanité», ajoutant : «C’est cette religion qui garantit notre confort, notre santé, notre éducation, le fait d’être le sixième pays le plus riche au monde… Or cette croissance, qui est le rêve absolu de tous les pays du monde, est en train de détruire la vie sur terre.»

Parcours

Né le 13 mars 1946 à Paris, et issu d’une famille de joailliers réputés, Yann Arthus-Bertrand  devient à 17 ans assistant réalisateur puis acteur de cinéma. Il met fin à cette expérience en 1967 pour s’installer dans le centre de la France afin de diriger une réserve naturelle. En 1976, il part au Kenya accompagné de son épouse Anne, avec qui il réalise une étude sur le comportement d’une famille de lions dans la réserve du Massaï Mara qui durera trois ans. Pour gagner sa vie, il est en même temps pilote de montgolfière. Cette aventure donnera naissance en 1983 à son premier livre intitulé Lions. Dès son retour en France, il devient photographe de grand reportage spécialisé dans l’aventure, le sport et la nature. Il couvre dix éditions du rallye Paris-Dakar, réalise chaque année le livre de Roland Garros et photographie le Salon de l’agriculture annuel de Paris. Il photographie des grandes figures de la nature comme Diane Fossey et ses gorilles au Rwanda, et publie dans Paris-Match, Geo, Life ou National Geographic. En 1989, il fonde l’agence Altitudes Anyway, la première agence de photographie aérienne dans le monde qui regroupe des photographes du monde entier. En 1994, avec le parrainage de l’Unesco, il commence un inventaire des plus beaux paysages du monde vus du ciel et publie aux Editions Lamartinière son célèbre La Terre vue du ciel, livre vendu à 3 millions d’exemplaires et en 24 langues.
Fort de son succès, il décide d’entamer des activités plus militantes. En 2005, il crée GoodPlanet, une association à but non lucratif, avec différents programmes financés par des partenaires comme Air France, Apple, BNP Paribas, etc., ainsi que grâce à l’aide du ministère de l’Education Nationale et du ministère de l’Ecologie. Dans la foulée, il met en place, avec l’Ademe, «Action Carbone», un programme destiné pour compenser les émissions de gaz à effet de serre engendrées par ses propres activités photographiques aériennes. Parallèlement, il est à partir d’octobre 2006 l’auteur de «Vu du Ciel», une série documentaire en 12 épisodes d’une heure et demie, diffusée d’abord sur France 2 puis sur France 3. Les commentaires, lus par Yann Arthus-Bertrand, sont clairement un réquisitoire contre les activités industrielles et agricoles de l’homme. L’émission s’exporte actuellement dans 34 pays du monde.  Cependant, malgré des audiences honorables, son émission est arrêtée en septembre 2011. Il a sorti le 5 juin 2009 son film Home, produit par Luc Besson et financé par le groupe PPR. Ce long-métrage, consacré à l’état de notre planète et les défis à relever pour la protéger, a eu un grand succès. Il a été vu par 600 millions de spectateurs, traduit dans 40 langues et diffusé dans plus de 130 pays. La même année, il transforme son association GoodPlanet en fondation. Toujours en 2009, avec une dizaine d’autres responsables écologistes, il se met en «grève de la viande» durant le Sommet de Copenhague (2009) pour faire reconnaître de l’impact de la viande sur l’environnement.  En juin 2010, il lance l’opération 10:10 (née d’abord en Grande-Bretagne), une campagne qui invite toute personne, entreprise ou organisation à réduire volontairement de 10% ses émissions de gaz à effet de serre sur un an à partir de 2010. En 2011, dans la dynamique du film Home, il crée une nouvelle structure, Hope Production, dédiée aux grandes questions environnementales internationales. Ses bénéfices seront réinvestis dans d’autres projets audiovisuels sur le développement durable ou dans le financement d’activités d’ONG. Commencé en 2005, il diffuse son projet «7 milliards d’Autres», dans lequel «6000 interviews ont été filmées dans 84 pays par une vingtaine de reporters partis à la rencontre des Autres». En 2011, Yann Arthus-Bertrand a réalisé deux films courts pour les Nations-Unies, le premier pour l’année internationale des forêts et le second sur la désertification, tous deux projetés lors des assemblées générales. Il coréalise le film La soif du monde, diffusé en prime time sur France 2 en mars 2012. Il coréalise le film Planète Océan, présenté en avant-première en juin 2012 à Rio+20, lors du sommet mondial de l’Environnement des Nations Unies. En septembre 2015, son long métrage Human, co-financé par la Fondation Bettencourt Schueller, sort dans 60 pays en 63 langues. Ces projets sont financés en partie par France Télévision, le Forum Mondial, l’Agence Française du Développement mais également par des partenaires privés tels qu’Omega, groupe Swatch. En juillet 2013, Yann Arthus-Bertrand ouvre son atelier photographique à Paris. En janvier 2014, France 2 diffuse Méditerranée, notre mer à tous, un film coréalisé par Yann Arthus-Bertrand. En 2015, la chaîne publique diffuse deux autres films : L’Algérie vue du ciel et Terra. En décembre 2017, il soutient l’initiative Pacte Finance Climat qui «assurerait pendant 30 ans des financements à la hauteur des enjeux pour financer la transition énergétique». En octobre 2018, il estime que Nicolas Hulot «avait un poste incroyable, avait l’oreille de Macron. Il n’aurait pas dû démissionner, mais il en a peut-être eu assez. Je le regrette parce que c’est le meilleur d’entre nous : il a un vrai charisme politique, connaît à fond les dossiers, parle très bien, est émouvant. Il a toutes les qualités». En janvier 2019, il fait partie des 500 personnalités qui ont appelé à un «lundi vert» sans viande ni poisson, dans le cadre d’une campagne visant à encourager un changement du comportement alimentaire des Français. Son nouveau film, intitulé Woman, devrait sortir courant 2019.
Yann Arthus-Bertrand a reçu différentes distinctions: insignes de chevalier de la Légion d’honneur (2001), ceux de chevalier le l’Ordre du Mérite Agricole (2003) puis nommé officier du même ordre (2007). Il est élu membre de l’Académie des Beaux-Arts en 2006. Le 17 juin 2008, Nicolas Sarkozy lui a remis les insignes d’officier de l’Ordre national du Mérite.

Bibliographie

  • Lions, 1983.
  • Roland Garros 84 (avec Jacques Chancel), 1984.
  • Les Massai (avec Jacqueline Roumeguère-Eberhardt), 1984.
  • Safari vénitien : Carnaval de Venise (avec Georges Rivière), 1985.
  • Roland Garros (avec Denis Lalanne), 1986.
  • Thierry Sabine, le Dakar 1986 (avec Christian Van Ryswyck), 1986.
  • Venise vue du ciel (avec Patrick Le Guelvout), 1988.
  • L’Île-de-France vue du ciel(avec Anne Arthus-Bertrand), 1988.
  • L’Alsace vue du ciel (avec Anne Arthus-Bertrand), 1989.
  • Le Dakar 1989 (avec Jean Yves Montagu),  1989.
  • Paris vu du ciel, 1990.
  • Bestiaux (avec Alain Raveneau), 1991.
  • Les Îles de France vues du ciel (avec Dominique Le Brun), 1991.
  • La Loire vue du ciel (avec Jacques Boislève), 1992.
  • Les Chiens (avec André Pittion-Rossillon), 1992.
  • Les Chats (avec Sabine Paquin et Danièle Laruelle), 1993.
  • Côtes de Bretagne vues du ciel – Daniel Yonnet et Yann Arthus-Bertrand, 1993.
  • Côtes de Méditerranée vues du ciel (avec Jean Contrucci), 1993.
  • Le Lot vu du ciel (avec Jean-Yves Montagu), 1994.
  • Côtes-d’Armor vues du ciel (avec Jean-Yves Montagu), 1994.
  • Paris, hier et aujourd’hui (avec Caroline Haardt de la Baume et Roger Henrard), 1994.
  • Roland Garros 1994 (avec Patrice Dominguez), 1994.
  • Côtes atlantiques vues du ciel de la Loire aux Pyrénées (avec Gérard Guicheteau), 1994.
  • Paris d’hier et d’aujourd’hui (avec Roger Henrard et Caroline Haardt de la Baume), 1996.
  • La Bourgogne vue du ciel (avec Anne Arthus-Bertrand), 1996.
  • L’Argentine vue d’en haut (avec Félisa Larivière), 1996.
  • Le Kenya vu du ciel (avec Anne Arthus-Bertrand), 1997.
  • Ferrari 250 GTO : 35th Anniversary (en anglais, avec John Lamm et Alberto Martinez), 1997.
  • Les Yvelines vues du ciel au fil de l’Histoire (avec Patrick Wassef), 1998.
  • Le Maroc vu d’en haut (avec Anne Arthus-Bertrand), Éditions de la Martinière, 1998.
  • La Turquie vu d’en haut (avec Janine Trotereau), Éditions de la Martinière, 1998.
  • L’Égypte vue d’en haut (avec Christiane Desroches Noblecourt), 1998.
  • Le Lion, 1999.
  • Paris vu du ciel (avec Gérard Gefen), 1999.
  • La Terre vue du ciel, Éditions de la Martinière, 1999.
  • 365 jours pour la Terre, 2000.
  • Le Lot en Quercy, 2000.
  • Roland-Garros 2000, 2000.
  • Chats (avec Danièle Laruelle), 2000.
  • Chiens (avec André Pittion-Rossillon), 2000.
  • Être photographe, 2001.
  • New York vu d’en haut (avec John Tauranac), 2001.
  • La Grèce vue d’en haut (avec Janine Trotereau), Éditions de la Martinière, 2002.
  • Les Côtes d’Armor vues d’en haut (avec Charles Josselin), 2002.
  • Paris vu du ciel (avec Gérard Gefen), Éditions de la Martinière, 2002.
  • Des bêtes & des hommes (avec Claude Michelet), 2002.
  • La Terre racontée aux enfants (avec Hubert Comte et David Giraudon), 2002.
  • La Terre vue du ciel, Éditions de la Martinière, deuxième édition, 2002.
  • L’Archéologie vue du ciel, 2002.
  • Disneyland Paris : De l’esquisse à la création (avec Alain Littaye et Didier Ghez), 2002.
  • L’Avenir de la Terre : Le développement durable raconté aux enfants (avec Philippe-J Dubois et Valérie Guidoux), 2003.
  • Le Rhône vu du ciel, 2003.
  • Les Yvelines vues du ciel au fil de l’histoire (avec Patrick Wassef), 2003.
  • Revue Dada, numéro 96 (avec Jean Poderos et Sandro Botticelli), 2003.
  • Répertoire chats, 2003.
  • Répertoire chiens, 2003.
  • Être photographe (1 livre + 1 DVD), 2003.
  • Chevaux (avec Jean-Louis Gouraud), 2004.
  • Le Plus Beau Cheval du monde (avec Christophe Donner), 2005.
  • Une France vue du ciel (avec Patrick Poivre d’Arvor), Éditions de la Martinière, 2005.
  • Les Chats (avec Danièle Laruelle), 2005.
  • Les Chiens (avec André Pittion-Rossillon), 2005.
  • Terre grandeur nature : Les chefs-d’œuvre des plus grands photographes – David Attenborough, Yann Arthus-Bertrand, 2005.
  • 365 jours pour réfléchir à notre Terre – Yann Arthus-Bertrand, 2006.
  • Algérie vue d’en haut (avec Benjamin Stora, Djamel Souidi et Jean Daniel), Éditions de la Martinière, 2006.
  • Nids ethniques (préface du livre de Nicolas Reynard et Jean-Louis Marzorati), 2006.
  • Regards partagés sur la Terre (avec Albert Jacquard et Isabelle Delannoy),2006.
  • La Même Flamme : 50 ans de défis et d’exploits Handisport (avec Jean-Claude Killy et Patrick Poivre d’Arvor), 2006.
  • Bestiaux : Un patrimoine français (avec Gérard Larcher et Caroline de Charon), 2006.
  • La Grande Terre, 2007.
  • Le Catalogue GoodPlanet.org : 1 000 façons de consommer responsable, 2008.
  • Thaïlande, 9 jours dans le royaume, Éditions du Pacifique, 2008.
  • 6 milliards d’Autres, 2009.
  • 2 degrés de trop : Mieux comprendre les enjeux de Copenhague, 2009.
  • La biodiversité, 2010.
  • New York, 2010.
  • L’Algérie vue du ciel, Éditions de la Martinière, 2011.
  • Des forêts et des hommes, Éditions de la Martinière, 2011.
  • Savane : Un océan d’herbes, Éditions de la Martinière, 2011.
  • Vivre ensemble : 7 milliards d’humains, Éditions de la Martinière, 2011.
  • 20 ans après… La terre ? : Le bilan du développement durable, Éditions de la Martinière, 2012.
  • L’homme et la mer, Éditions de la Martinière, 2013.
  • L’avenir de la Terre racontée aux enfants, Éditions de la Martinière Jeunesse, 2014.
  • New York : Une histoire d’architecture, Éditions de la Martinière, 2014.
  • Human, , Éditions de la Martinière, 2015.
  • Raconte moi une Terre pour demain, Éditions de la Martinière Jeunesse, 2015.
  • La Terre vue du ciel : un portrait aérien de la planète, édition 2017, Éditions de la Martinière, 2016.
  • Le Maroc vu du ciel, Éditions de la Martinière, 2018.
  • La Catalogne vue du ciel, Éditions de la Martinière, 2018.
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Marc Dufumier

Professeur émérite à l’AgroParisTech
Membre du conseil scientifique de la Fondation pour la nature et l’homme
Président de la Fondation René Dumont
Président de la Plate-forme pour le commerce équitable
Administrateur du Centre d’actions et de réalisations internationales
Parrain de la Fondation d’entreprise Ekibio
Membre du comité de soutien de Bio Consom’acteurs

Profil

En devenant membre du comité de veille scientifique de la Fondation pour la nature et l’homme, l’agronome Marc Dufumier est devenu le lobbyiste attitré de Nicolas Hulot sur les questions agricoles auprès des autorités. Pendant la présidence Sarkozy, Marc Dufumier se vantait de pouvoir «avoir accès à la direction de l’Inra, aux patrons de la FNSEA, au ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire, à Jean-Louis Borloo, Chantal Jouanno, Nathalie Kosciusko-Morizet», précisant : «J’ai même rencontré en délégation Nicolas Sarkozy pour discuter de l’application de la partie agricole du Grenelle.» Par exemple, en janvier 2010, Marc Dufumier avait été invité par Jean-Louis Borloo à un dîner avec le Bruno Le Maire afin de convaincre ce dernier de suspendre le commerce de thon rouge. En septembre-novembre 2017, il participe aux Etats généraux de l’alimentation dans l’Atelier sur la transition agroécologique.
Défendant une agriculture paysanne car, selon lui, «on a été trop loin dans les mécanismes de spécialisation et de détérioration», il connaît bien le terrain pour avoir mené de multiples missions dans les pays du tiers-monde. Il participe aussi à de nombreuses conférences, où souvent il s’attaque à l’argument selon lequel les OGM permettraient de nourrir les pays du Sud. Contrairement à d’autres militants anti-OGM, il tente de ne pas adopter un discours idéologique  mais le point de vue plus «objectif» de l’agronome. Néanmoins, il n’hésite pas à venir témoigner en faveur des Faucheurs Volontaires d’OGM. De plus, il préside la Fondation René Dumont et s’inscrit donc dans la pensée son ancien maître. Or René Dumont a constamment défendu des thèses malthusiennes radicales, considérant que le plus grave des dangers menaçant notre avenir était celui de la surpopulation, affirmant : «Il y a déjà trop d’hommes à la surface du monde, il y a déjà trop d’hommes surtout dans le tiers monde.» Et même si Marc Dufumier affirme «qu’il ne faut pas diaboliser les OGM en tant que tels», il ajoute aussi qu’«on n’a pas le droit de se lancer dans des trucs où il y a des risques très faibles mais non nuls. Il y a des moments où le principe de précaution doit s’appliquer en totalité, on dit non, on ne prend pas ce risque aussi petit soit-il.»
Par ailleurs, il ne s’oppose pas à la mondialisation, mais déclare que l’ennemi ce sont les «grosses entreprises agroalimentaires». Son idée phare, qu’il a mise aussi bien dans le Mémorandum de l’Appel de Paris initié par l’ARTAC que dans le Pacte écologique, consiste à «prendre 5 ans pour transférer massivement, mais progressivement, les aides du premier pilier de la PAC à la restauration collective», comme incitation à utiliser des produits agricoles de qualité. Il considère «qu’à terme c’est toute notre agriculture qui va devoir évoluer vers l’agroécologie, qui est une agriculture qui fait un usage intensif des ressources naturelles par des voies biologiques. La forme d’agriculture qui y ressemble le plus en France, c’est le bio». Il estime que l’avenir de l’agriculture française, «c’est plutôt une agriculture artisanale qui associe céréales et élevage, qui limite l’emploi des pesticides, qui exige plus de travail humain». Marc Dufumier admet qu’avec cette agriculture artisanale, «le rendement va diminuer mais les agriculteurs auront plus de valeur ajoutée, et ce marché est rémunérateur».

Parcours

Né le 26 janvier 1946 à Pacy-sur-Eure, il a été professeur en agriculture comparée à l’Institut national agronomique Paris-Grignon (INA-PG) de 1977 à 2011. Ancien élève de René Dumont et titulaire de la chaire du célèbre agronome écologiste, il a été vice-président de l’Association pour la création de la Fondation René Dumont. Il a réalisé de nombreuses missions d’expertise dans plusieurs pays en voie de développement, en Asie, en Amérique du Sud et en Afrique. De 1989 à 1996, il a présidé l’Institut de Recherche et d’Application des Méthodes de Développement (IRAM). De 1997 à 1998, il a été président du Comité de Coopération avec le Laos (CCL). Peu de temps après, il rejoint le comité de veille scientifique de la Fondation Nicolas Hulot, et collabore à la rédaction du volet agricole du Pacte écologique. En 2007, il participe au Grenelle de l’environnement au sein du groupe sur l’agriculture. Il s’était déclaré dans le passé encarté chez les Verts, mais disait accorder plus d’importance à son engagement auprès de Nicolas Hulot.  Aux Européennes de 2009, il soutient la liste d’Europe Ecologie. Le 9 juin 2011, Marc Dufumier, en tant que président de la Fondation René Dumont, a organisé un hommage à l’auteur de L’utopie ou la mort. Parmi les membres du comité de parrainage de la Fondation René Dumont, on peut mentionner : Eva Joly, Nicolas Hulot, Denis Cheissoux, Yves Cochet, Daniel Cohn-Bendit, Marc Jolivet, Brice Lalonde, Jean-Marie Pelt, Jacques Testart, Dominique Voynet, Antoine Waechter. En 2011, au sein du Centre d’études et de prospective du ministère de l’Agriculture, il participe au groupe de travail «Le monde agricole en tendances». En novembre 2012, il organise un colloque «René Dumont revisité et les politiques agricoles africaines». En 2012 et 2013, il a fait partie du conseil scientifique de l’Institut de recherche pour le développement (IRD). En novembre 2015, Marc Dufumier a parrainé les prix SEED Foundation en 2015, récompensant 3 porteurs de projets «pour leurs innovations bénéfiques à l’agriculture familiale». En juillet 2017, il publie une tribune dans Le Monde intitulée «Neuf propositions pour l’agriculture française». En septembre-novembre 2017, il participe aux Etats généraux de l’alimentation dans l’Atelier sur la transition agroécologique.
Marc Dufumier est aussi chevalier de l’ordre du Mérite agricole et de l’ordre de la Légion d’honneur.

Bibliographie

  • Recherche et développement en agriculture (en collaboration avec R. Billaz). Collection techniques vivantes. Presses universitaires de France ; Paris 1980.
  • Les politiques agraires, Collection Que sais-je ?, Presses universitaires de France, 1986.
  • Les projets de développement agricole, manuel d’expertise, Karthala, 1996.
  • Un agronome dans son siècle. Actualité de René Dumont, ouvrage collectif, Association pour la création de la Fondation René Dumont/Éditions Karthala/INA P-G, coll. « Hommes et Sociétés », 2002.
  • Agricultures et paysanneries des tiers mondes, Karthala, 2004.
  • Agricultures africaines et marché mondial, Fondation Gabriel Péri, 2007.
  • Famine au Sud, Malbouffe au Nord. Comment le bio peut nous sauver, Editions NiL, 2012
  • Agriculture biologique : espoir ou chimère ?, débat avec Gil Rivière-Wekstein, collection Le Choc des idées, Le Muscadier, 2013.
  • 50 idées reçues sur l’agriculture et l’alimentation, Allary édition, 2014.
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Yves Cochet

Membre du Conseil de surveillance de la Fondation de l’Ecologie Politique
Président de l’Institut Momentum
Membre d’honneur de Démographie Responsable
Membre du Comité d’honneur de l’ADMD
Ministre de l’Environnement (2001-2002)

Profil

Même s’il n’a plus de mandat électif, Yves Cochet reste encore une voix influente de l’aile radicale d’EELV, n’hésitant pas à défendre publiquement une politique de «décroissance prospère» et à dénoncer la croissance démographique. En janvier 2019, il affirmait encore que démographiquement, «il faut arrêter de se multiplier, de “remplir la Terre”. Elle est déjà pleine». Il qualifie sa pensée d’«alarmiste voire de catastrophiste» mais «pas fataliste». En 2017, il explique ainsi : «Jadis, inspirés par le rapport Meadows ou les écrits de Bernard Charbonneau, René Dumont et André Gorz, nous connaissions les principales causes de la dégradation de la vie sur Terre et aurions pu, à cette époque et à l’échelle internationale, réorienter les politiques publiques vers la soutenabilité. Mais il est impossible d’imposer une économie de guerre avant la guerre. Aujourd’hui, il est trop tard, l’effondrement est imminent.» Et de proposer «d’arrêter au plus tôt la fabrication de voitures (thermiques ou électriques) pour confectionner des foultitudes d’attelages robustes susceptibles d’être tractés par des chevaux, ainsi que des millions de vélos qui peuvent durer longtemps».
Son discours, cependant, est sans doute moins radical que sa pensée, car comme il l’explique : «Moi, je fais de la politique depuis des décennies et donc j’essaye d’aller le plus loin possible dans ce qui est écoutable, sans que je sois disqualifié.» Yves Cochet est convaincu d’un changement radical du fait du «pic pétrolier», affirmant en 2007 : «Nous nous sommes habitués à des prix extrêmement bas entretenus par les multinationales du pétrole, puis par l’OPEP. Cette époque est révolue. Désormais, les prix du pétrole – et ceux de toutes les énergies — seront toujours à la hausse.»
En conséquence, il prône la décroissance et propose «une politique de rigueur, bien au-delà de ce que raconte Fillon et Sarkozy» : «D’abord, pour les plus riches, c’est les 20% de Français les plus riches qui doivent se serrer la ceinture.» Partant du postulat de l’épuisement des ressources, il propose également un système de rationnement par personne : «Tu es une personne, tu as droit à un quota ; tu es une autre personne qui gagne dix fois plus, tu as le même quota. C’est pas parce que tu es riche que tu peux acheter plus.» Dans la même logique, il estime que «cela ne sert absolument à rien de faire des énergies renouvelables» : «On ne s’en tirera pas comme ça, car les énergies sont renouvelables mais les convertisseurs d’énergie ne le sont pas. (…) Il faut tout baser (…) sur la sobriété et sur la réduction drastique, rapide, de l’empreinte écologique des riches. Cela veut dire, dans les 10 ans qui viennent, diviser par 10.» Yves Cochet dit préférer la «locavora- cité» au biologique, c’est-à-dire qu’il propose «de ne consommer que des produits qui viennent de moins de 500 km de chez vous», c’est-à-dire bannir «tout ce qui vient d’au-delà des mers» (chocolat, café, ananas, bananes, thé, poivre, etc.)
Quant à la question démographique, il se revendique comme néo-malthusien. Yves Cochet a même défrayé en avril 2009 la chronique en suggérant de faire voter une directive baptisée «grève du troisième ventre» qui inverserait l’échelle des prestations familiales, justifiée, selon les calculs de l’élu écologiste, par le fait qu’un enfant européen aurait «un coût écologique comparable à 620 trajets Paris-New York». Il considère même qu’il «faudrait dépeupler l’Ile-de-France : on est 12 millions en Ile-de-France, c’est intenable.» En 2019, il précise: «Lorsque l’on assume d’être “néomalthusien”, on est vite accusé de racisme ou d’élitisme. Je précise donc que je ne vise pas les pays les plus pauvres, qui font plus d’enfants que les autres. Au contraire. Les pays riches sont les premiers à devoir décroître démographiquement. Ce sont eux qui ont le mode de vie le plus polluant. Par ailleurs, limiter nos naissances nous permettrait de mieux accueillir les migrants qui frappent à nos portes.»
Son franc-parler et sa radicalité ne l’empêchent pas d’avoir une approche pragmatique en soutenant par exemple Nicolas Hulot en 2011 lors de la primaire d’EELV pour la présidentielle. Il a un jugement critique à l’égard de son propre parti EELV, déclarant en 2014 : «Nous en sommes encore à la phase post-adolescente. Depuis une quinzaine d’années nous avons goûté aux institutions. Nous voyons beaucoup d’imitations de comment font les grands pour avoir des postes et de l’influence. Et par imitation, nous avons récupéré le pire de la politique – le calcul, les carrières, les divisions, le manque de fond.» Et il ajoute : «Personne ne fait rêver à EELV.»

Parcours

Né le 15 février 1946 à Rennes (Ille-et-Vilaine), Yves Cochet poursuit des études de mathématiques à la faculté de Rennes, où il sera président de l’Unef-Sciences. En 1969, il devient enseignant-chercheur à l’INSA de Rennes. Dans les années 1970, les luttes antinucléaires sont pour lui l’occasion d’adhérer à deux associations environnementalistes bretonnes : Bretagne vivante et Eau et Rivières de Bretagne. En 1973, il entre aux Amis de la Terre, dont il fonde le groupe rennais en 1977. Il participe ensuite activement à la candidature de Brice Lalonde à l’élection présidentielle de 1981. En 1984, il fait partie des fondateurs des Verts, dont il est membre du CNIR (Conseil national inter régional). De 1984 à 1986, il est porte-parole des Verts, ainsi que de décembre 1992 à juin 1997. Il est élu conseiller municipal de Rennes en 1989 puis, la même année, député européen. Il est élu député du Val-d’Oise en 1997 et devient vice-président de l’Assemblée nationale. En 2001, il signe la mise en accusation de Jacques Chirac initiée par Arnaud Montebourg puis retire sa signature en expliquant qu’elle pourrait empêcher sa nomination comme ministre par le président de la République. Entre juin 2001 et mai 2002, il est ministre de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire du gouvernement de Lionel Jospin. En octobre 2001, il crée avec le ministre chargé de l’agriculture Jean Glavany, l’Agence Bio. En 2006, il est candidat à l’investiture pour représenter les Verts à l’élection présidentielle française de 2007, mais est devancé par Dominique Voynet. Il dénonce «quelques tricheries» et affirme que Voynet a été «soutenue par quelques corrompus». En juin 2002, il devient député de la 11e circonscription de Paris. En 2009, avec une dizaine d’autres responsables écologistes, il se met en «grève de la viande» durant le Sommet de Copenhague (2009) pour faire reconnaître de l’impact de la viande sur l’environnement. En 2011, il soutient la candidature de Nicolas Hulot pour la primaire écologiste en vue de la présidentielle. Après la campagne, il considère que «Eva Joly n’a jamais réussi à convaincre les Français qu’elle était une écolo authentique». Il devient président de l’Institut Momentum, qui vise à «réunir des contributions sur les thèmes de la transition, de la décroissance, de la résilience». En décembre 2011, il est élu par l’Assemblée nationale représentant français au Parlement européen, dans le cadre de l’augmentation du nombre de députés européens prévue par le traité de Lisbonne. Son mandat européen s’est arrêté en juin 2014. En 2016, il soutient Karima Delli pour la primaire de l’écologie en 2016.

Bibliographie

  • Sauver la Terre (avec Agnès Sinaï), éd. Fayard, 2003.
  • Pétrole apocalypse, éd. Fayard, 2005.
  • Antimanuel d’écologie, éd. Bréal, 2009.
  • Où va le monde ?, avec Jean-Pierre Dupuy, Susan George et Serge Latouche, Mille et une nuits, 2012.

 

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Le parti écologiste

8, rue Charles Lebourg
44300 Nantes
Email : contact@ecologistes-leparti.fr

[tab name= »Profil »]

logo-ecologistesCritiquant le «gauchisme» et le «sectarisme» d’Europe Ecologie-Les Verts, Jean-Vincent Placé et François de Rugy ont quitté le parti écologiste pour créer une nouvelle formation politique de centre-gauche, ouvertement favorable à une alliance avec le Parti socialiste, baptisée «Ecologistes!» puis rebaptisée «Le parti écologiste» en juillet 2016.
Le 3 octobre 2015 a lieu la première rencontre nationale d’Ecologistes!, le parti visant à «rassembler la famille des écologistes réformistes et responsables». Deux semaines plus tard, Ecologistes! s’allie au Front Démocrate Ecologique et social de Jean-Luc Bennahmias pour fonder l’Union des Démocrates et des Ecologistes (UDE), une fédération qui est prête, selon Jean-Vincent Placé, à intégrer Chantal Jouanno ou Jean-Louis Borloo, «s’ils veulent frapper à la porte». En février 2016, François de Rugy salue les nominations de Barbara Pompili et de Jean-Vincent Placé, «qui appartiennent à notre formation politique. Ils ont fait le choix clair d’une écologie de responsabilité au sein de la majorité présidentielle et gouvernementale». Quelques mois plus tard, Le parti écologiste (LPE) a décidé de quitter l’UDE et Jean-Vincent Placé n’apparaît plus dans l’organigramme. En juillet 2016, Emmanuelle Cosse rejoint LPE, et François de Rugy participe à la primaire de La Belle Alliance populaire organisée en janvier 2017 par le PS. Depuis le ralliement de François de Rugy à Emmanuel Macron en février 2017, et ses nominations d’abord au perchoir et ensuite au ministère de la Transition écologique, LPE semble avoir été mis en veille. Son site d’ailleurs ne contient plus qu’une présentation succincte et son texte fondateur.
Quant à son positionnement, le parti dénonce «une écologie politique trop souvent perçue comme sectaire, principalement contestataire, contraignante, prescriptive». De même, il prend ses distances avec les milieux altermondialistes, affirmer que «refuser la mondialisation est un mirage, un mensonge : elle ne résiste à aucun mur, aucune frontière physique ou réglementaire». Sur l’aspect programmatique, LPE a surtout formulé 30 propositions «pour bâtir une grande loi de santé environnementale», s’inspirant principalement des recommandations d’André Cicollela.
Un mois avant la création de ce nouveau parti, Noël Mamère avait critiqué les manœuvres politiciennes de Jean-Vincent Placé et François de Rugy, expliquant : «Nous avons l’impression de revoir un vieux film, celui de la création de Génération Ecologie, il y a plus de vingt ans, mis en scène et construit de toutes pièces par François Mitterrand et le Parti socialiste, pour les mêmes raisons : préempter l’espace de l’écologie politique au seul profit du PS.»

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[tab name= »Structure »]

Association de la loi 1901, déclarée à la préfecture de la Loire-Atlantique en octobre 2015.

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[tab name= »Dirigeants »]

Bureau national

Présidence

Comité d’orientation politique

  • Emmanuelle Cosse
  • Barbara Pompili
  • Aline Archimbaud
  • Christophe Cavard
  • François-Michel Lambert
  • Véronique Massonneau
  • Marie-Pierre Bresson
  • Stéphane Gatignon
  • Alain Giordano
  • Florence De Massol

Affaires générales et financières

  • Halima Menhoudj : trésorière
  • Raphaëlle Ndaw : déléguée générale
  • Guillaume Vuilletet : secrétaire général

Animation réseau et développement

  • Patricia Andriot
  • Mounir Belhamiti
  • Andrée Buchman
  • Eric Loiselet

Événements et communication

  • Eric Fallourd
  • Thibault Leclerc

Projet

  • Léo Cohen
  • Janine Maurice-Bellay
  • Serge Guérin
  • Saadicka Harchi
  • Dominique Lévèque
  • Ali Méziane
  • Stéphanie Nguyen
  • Gilles Sohm
  • Rosandre Valleray

[/tab]

[tab name= »Elections »]

Lors des élections régionales de 2015, les candidats Ecologistes! se sont présentés sous la bannière «Union des Démocrates et des Ecologistes» (UDE), une fédération réunissant le parti Ecologistes! et le Front démocrate de Jean-Luc Benhamias. Il y a eu en tout 41 candidats UDE.

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[tab name= »Finances »]

AnnéeProduitsChargesRésultat
201710.918 €59.077 €-48.159 €
2016323.409 €274.271 €49.138 €
20153510 €2792 €718 €

Sources de financement

2017
produits d'exploitation5508 €
contributions des élus3600 €
dons de personnes physiques1710 €
autres100 €

2016
contributions reçues d'autres partis politiques299.545 €
contributions des élus18.978 €
dons de personnes physiques2400 €
cotisation des adhérents1560 €
autres926 €

2015
cotisations des adhérents1735 €
dons de personnes physiques1175 €
contributions des élus600 €

[/tab]

[end_tabset]

 

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CRIIRAD (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité)

29 Cours Manuel de Falla
26000 Valence
Tél. : 04 75 41 82 50 – Fax : 04 75 81 26 48
Email : contact@criirad.org
Site : http://www.criirad.org

Profil

logo-criiradLa CRIIRAD est une association antinucléaire utilisant l’expertise scientifique comme outil de contestation. C’est ainsi qu’elle se déclare «indépendante des exploitants du nucléaire, de l’État et de tous partis politiques». Cependant, il existe une proximité entre la CRIIRAD et EELV, exigeant une sortie du nucléaire, du fait notamment que l’association a été créée par l’eurodéputée écologiste Michèle Rivasi. Néanmoins, Roland Desbordes, le président de la CRIIRAD, prétend que son association «n’invite pas à renoncer au nucléaire, ce n’est pas une association anti-nucléaire. Notre mission consiste à alerter nos concitoyens sur les risques associés à telle technique, telle pollution, tel déchet». Pour éviter une image d’association militante, la CRIIRAD ne fait pas partie du Réseau Sortir du Nucléaire. Son mode d’opérer inspirera la création d’autres associations comme le CRIIGEN et le CRIIREM, feignant elles aussi leur nature militante.
Avec 14 salariés, l’association agit sur deux plans : mener des campagnes anxiogènes auprès du grand public sur le danger de la pollution radioactive (aliments, radon, eau, etc.) et réaliser des études de détection de la radioactivité, principalement à la demande de collectivités locales. Ce discours anxiogène sert bien évidemment les campagnes des associations antinucléaires, et celles-ci, comme par exemple EELV ou Greenpeace, commandent ponctuellement des études à la CRIIRAD. L’association est régulièrement sollicitée par les médias, avec un discours alarmiste. La peur qu’elle suscite à travers ses campagnes permet à l’association d’alimenter son fonds de commerce qui consiste à vendre des analyses, des études, des formations, etc., sur la radioactivité. Ainsi, suite à sa participation à l’émission «Pièces à conviction» (France 3) en 2009 sur le thème «Le scandale de la France contaminée», les ventes de radiamètres par la CRIIRAD ont explosé pour atteindre les 96.700 euros. Lors de l’accident nucléaire qui est survenu au Japon en mars 2011, la CRIIRAD a été très active tant en France, avec de multiples interventions médiatiques, qu’au Japon.

Structure

Association de la loi de 1901, créée en 1986.

Dirigeants

Conseil d’administration

  • Didier Glatigny : président
  • Jacques Redoux : vice-président
  • Estelle Berger : vice-présidente
  • Bertrand Nouvelot : trésorier
  • Dominique Malvaud : secrétaire
  • Marie-Noëlle Roux-Lefebvre : secrétaire adjointe
  • Jean-Noël Antoine
  • Michel Berlie-Sarrazin
  • Jacqueline Collard
  • Danièle Cour
  • Gilles Cousin
  • Richard Garella
  • Pascal Gelin
  • Didier Latorre
  • Olivier Sidler

Equipe

  • Marion Jeambrun : co-directrice, chargée d’étude, responsable du laboratoire
  • Julien Syren : co-directeur, chargé d’étude, responsable du service Radon et radiamètres
  • Catherine Del Pino : relations adhérents
  • Amandine Lalanne : relations adhérents, secrétariat-comptabilité
  • Nathalie Guehl : secrétariat-comptabilité
  • Mathilde Hospital : communication
  • Colette Bey : technicienne environnement
  • Bruno Chareyron : conseiller scientifique
  • Stéphane Monchâtre : secrétaire polyvalente
  • Jérémie Motte : chargé d’étude, responsable du service Balises
  • Stéphane Patrigeon : technicien métrologue
  • Corinne Castanier : recherche en radioprotection

Historique

La CRIIRAD a été créée par Michèle Rivasi, juste après l’accident de Tchernobyl, afin d’apporter une expertise contradictoire à celle des autorités. Michèle Rivasi fut la première présidente de la CRIIRAD, remplacée en 1997 par Roland Desbordes.

Activités

Outre ses travaux d’expertise et d’études radioécologiques pour les collectivités locales, la CRIIRAD intervient dans de nombreuses conférences (entre 50 et 100) et foires ou salons liés à l’environnement (47 en 2010) comme Marjolaine, Artemisia, Bio Nature,… Elle mène aussi des campagnes. Elle se mobilise par exemple contre l’ajout de substances radioactives dans les aliments, les biens de consommation et les produits de construction, et demande l’abrogation d’un arrêté ministériel du 5 mai 2009 qui a instauré une procédure de dérogation sur ces pratiques. Depuis plusieurs années, la CRIIRAD mène une campagne «Pas de radioactivité dans nos assiettes», avec 164 associations, 190 professionnels de l’alimentation, 5 syndicats et 5 collectivités territoriales. L’association est aussi engagée contre l’irradiation des aliments et a participé au Collectif français contre l’irradiation des aliments. La CRIIRAD organise des stages sur la radioactivité et la radioprotection, ainsi que sur l’utilisation d’un compteur Geiger. Parmi les priorités de la CRIIRAD, il y a la révision des normes de radioactivité présente dans l’eau potable, ainsi que la demande de voir considérer comme un délit «la diffusion d’informations mensongères ou manifestement erronées». Lors de l’accident nucléaire qui est survenu au Japon en mars 2011, la CRIIRAD a été très active tant en France qu’au Japon, où l’association a effectué des mesures de radioactivité.
En octobre 2012, la CRIIRAD participe à la création du Collectif Mines d’Uranium pour lutter «contre les effets environnementaux et sanitaires des mines d’uranium en France et au Niger». En mars 2014, la CRIIRAD lance une pétition «la mise en service d’une balise de surveillance de l’air gérée en toute indépendance par le laboratoire de la CRIIRAD». En novembre 2014, la CRIIRAD publie un rapport international qui dénonce les impacts de l’extraction de l’uranium. En février 2015, la CRIIRAD lance une pétition pour une «réduction drastique des niveaux de contamination autorisés en cas d’accident nucléaire».

Finances

En 2016, 538.936 euros proviennent des cotisations et des dons, ce qui représente 49% du budget. Alors qu’ils avaient environ 5000 adhérents avant, l’accident de Fuskushima a permis à la CRIIRAD d’enregistrer de nombreuses adhésions nouvelles en 2011. Néanmoins, l’effet Fukushima se résorbe puisque la CRIIRAD est passée de 7214 adhérents en 2011 à 5801 en décembre 2015.
Une autre part de leurs recettes provient des ventes et prestations de service (analyses ponctuelles, études radioécologiques, vente et location de radiamètres, formations, etc.). Il existe aussi des conventions de partenariat avec plusieurs collectivités locales concernant la gestion de balises, des actions de contrôle, etc., dont le Conseil régional de Rhône-Alpes, le département de la Drôme, le département de l’Isère, etc.
En 2011, le groupe écologiste au Parlement européen, sous l’impulsion des eurodéputées EELV Eva Joly et Michèle Rivasi, a participé au financement d’une mission de la CRIIRAD au Mali. En 2016, la CRIIRAD a reçu 5000 euros de la Réserve parlementaire du Groupe écologiste à l’Assemblée nationale.
A noter qu’en 2013, la CRIIRAD a changé de locaux. Sans prendre en compte la valeur du bâtiment, les produits seraient de 1.092.584 euros et les charges de 1.131.400 euros.

AnnéeProduitsChargesRésultat
20181.096.586 €1.095.232 €1354 €
20171.120.716 €1.115.522 €5194 €
20161.100.783 €1.082.231 €18.552 €
20151.059.447 €1.077.293 €-17.846 €
20141.107.383 €1.118.407 €-11.024 €
20132.043.150 €2.081.966 €-38.816 €
20121.649.128 €1.070.188 €578.940 €
20111.252.304 €1.129.544 €122.760 €
2010858.402 €879.680 €-21.278 €
2009872.981 €850.479 €22.502 €
2008812.547 €715.216 €97.331 €

Principales sources extérieures de financement

2014
Région Rhône-Alpes192.623 €
Département Drôme52.000 €
Département Ardèche30.240 €
Département Isère24.750 €
Agglomération de Montélimar8000 €
2013
Région Rhône-Alpes285.183 €
Département Drôme54.000 €
Département Isère18.000 €
Réserve parlementaire EELV15.000 €
Département Ardèche12.892 €
Agglomération de Montélimar7790 €
Réserve parlementaire du sénateur EELV André Gattolin5000 €
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Jacques Testart

Président d’honneur de Sciences Citoyennes
Membre du conseil scientifique d’ATTAC
Membre du conseil scientifique du CRIIGEN
Administrateur de la Maison des lanceurs d’alerte
Directeur de Recherche honoraire à l’INSERM
Site : http://jacques.testart.free.fr

Profil

Jacques Testart est très engagé, en particulier à travers l’association Sciences Citoyennes, dans une critique de la «technoscience», c’est-à-dire les applications technologiques de la science. Il dénonce régulièrement les OGM, n’hésitant pas à prendre la défense des Faucheurs Volontaires d’OGM ou de qualifier de «négationnistes du désastre transgénique» ceux qui critiquent les travaux de Gilles-Eric Séralini.
Ayant milité en 2012 pour un «Front de gauche antiproductiviste et objecteur de croissance», il se dit «athée de la gauche extrême», mais ajoute qu’il a été longtemps «accusé d’être un agent des intégristes catholiques (par exemple par la bande de Caroline Fourest dans les années 90…)» pour son opposition au diagnostic préimplantatoire (DPI). En effet, il s’inquiète des dérives eugénistes rendues possibles par le DPI et dresse un parallèle entre cette tendance à l’homogénéisation de l’espèce humaine à long terme avec la standardisation des semences, notamment les OGM. Il se déclare «consterné» par les positions d’EELV favorables à la procréation médicalement assistée (PMA), «comme si les écologistes d’appareil reniaient les fondements mêmes de l’écologie, avec les principes de frugalité, d’autonomie et de convivialité». Jacques Testart est aussi un pourfendeur du Téléthon, le jugeant «scandaleux». Il affirme, à tort, que le Téléthon «rapporte chaque année autant que le budget de fonctionnement de l’Inserm tout entier. Les gens croient qu’ils donnent de l’argent pour soigner. Or la thérapie génique n’est pas efficace».
En outre, Jacques Testart s’oppose au transhumanisme, un mouvement qui prône l’amélioration par la technique des caractéristiques physiques et mentales des êtres humains. Il va jusqu’à critiquer la recherche médicale qui aide «les paraplégiques à avoir des fonctions “subnormales” grâce à des électrodes placées dans le cerveau», expliquant : «Évidemment, c’est bien pour eux. Mais dans le même temps, ça veut dire qu’on progresse techniquement sur le rapport entre l’informatique et le cerveau, techniques qui vont servir à l’avancée du projet transhumaniste en général.»
Cependant, il ne pense pas que, dans une société idéale, la recherche «deviendrait interdite ou seulement superflue», mais il estime qu’elle devrait être régulée : «Augmenter le savoir c’est augmenter la masse des innovations, ce qui n’est supportable pour l’homme et la planète que si on dispose d’un système régulateur, lequel ne peut pas demeurer l’affaire exclusive des chercheurs et des industriels.» C’est ainsi qu’il milite pour la mise en place des conférences de citoyens, rebaptisées «conventions de citoyens», afin de «promouvoir l’élaboration démocratique des choix scientifiques et techniques». Autrement dit, des groupes de citoyens seraient amenés à se prononcer sur les orientations scientifiques et technologiques du pays. Il débat régulièrement de ces questions avec Etienne Chouard, un économiste souvent attaqué pour ouvrir des passerelles entre la gauche radicale et l’extrême droite. Par ailleurs, Jacques Testart s’est déclaré «pour la suppression du Sénat et son remplacement par une assemblée citoyenne tirée au sort et renouvelée régulièrement, qui n’ait pas les privilèges des élus actuels», afin «de contrebalancer les choix des députés».
Ancien chroniqueur du journal La décroissance, Jacques Testart est un fervent partisan de la décroissance, persuadé que «notre monde devra survivre à la réduction de sa consommation en développant la frugalité mais aussi des relations de coopération et de solidarité qui, seules, peuvent rendre la décroissance supportable, si ce n’est réjouissante». Il rejette donc avec force le développement durable : «L’ultime croyance est celle du “développement durable” qui repose largement sur l’utopie que des technologies appropriées seront forcément découvertes afin de remédier à chaque déséquilibre créé par la Sainte Croissance. Une telle mystification est suicidaire mais elle permet d’ouvrir de nouveaux marchés où s’engouffrent les parvenus du néo-libéralisme». Il considère également que «les ennemis de la vie ne sont pas seulement parmi les industriels, ils sont aussi ceux qui ne croient pas à la catastrophe.»

Parcours

Né en 1939, Jacques Testart est agronome et biologiste de formation, docteur ès sciences, il est de 1964 à 1977 chercheur à l’INRA (reproduction des mammifères domestiques). Entre 1978 et 2007, il est chercheur à l’INSERM (procréation naturelle et artificielle dans l’espèce humaine). Auteur des premières «mères porteuses» chez les bovins en 1972, Jacques Testart est le père scientifique du premier bébé éprouvette français né en 1982. Il mène des travaux sur la congélation de l’embryon humain (1986) ainsi que sur la fécondation in vitro avec injection du spermatozoïde (1994). De 1988 à 2000, il est membre de la Commission Nationale de Médecine et Biologie de la Reproduction (CNMBR). Il est aussi fondateur de la Fédération des biologistes de la fécondation et de la conservation de l’œuf (BLEFCO), du Groupe d’Etude de la FIV en France (GEFF) et du dossier national informatisé (FIVNAT). En 1993, il devient membre du Conseil pour les droits des générations futures, mis en place par le Premier ministre Pierre Bérégovoy. Mais en 1995, après l’annonce de la reprise des essais nucléaires par la France, le président du conseil, Jacques-Yves Cousteau, démissionne et le conseil ne s’est plus réuni. Entre 1999 et 2003, Jacques Testart préside la Commission française du développement durable. Il a été membre du conseil d’administration de l’association Inf’OGM jusqu’en 2008. Il soutient les actions des Faucheurs Volontaires et est régulièrement venu témoigner à leurs procès. Il a présidé au départ, en 2002, le conseil d’administration de la Fondation Sciences Citoyennes et reste aujourd’hui président d’honneur. En 2007, il soutient la candidature présidentielle de José Bové. En mars 2012, il lance, avec le philosophe décroissant Paul Ariès, un «Appel des gauches antiproductivistes et objectrices de croissance à voter pour Jean-Luc Mélenchon». Depuis 2008, il dénonce le Téléthon, le qualifiant de «plus cher cabaret du monde».
Il est l’auteur de plus de 300 articles dans la presse scientifique internationale. Différents journaux (Politis, Le Monde, Libération) publient occasionnellement ses tribunes.  Il a longtemps tenu une chronique dans le journal La décroissance. Mais suite à des invectives de Vincent Cheynet, directeur du journal, dans des numéros récents contre le journaliste écologiste Fabrice Nicolino et le philosophe Patrick Viveret, le nom de Jacques Testart n’apparaît plus dans le comité de rédaction. En revanche, il a écrit ponctuellement pour Le Sarkophage, le journal de Paul Ariès. En 2016, il rejoint le conseil scientifique du CRIIGEN. En septembre 2016, il rejoint le collectif des Jours heureux-Le Pacte, fondé dans le but de soumettre un programme aux candidats aux élections présidentielle et législatives. Il y a co-écrit le texte «Subordonner les technosciences à l’éthique». En octobre 2016, il participe à une audition programmatique de La France insoumise. En février 2017, il écrit une tribune dans Libération intitulée «Du mammouth cloné à l’éléphant crisperisé». En septembre 2018, il est auditionné par la Mission d’information sur la révision des lois de bioéthique à l’Assemblée nationale. En novembre 2018, il est auditionné par le Conseil économique, social et de l’environnement (CESE) pour son étude «Sciences et société : les conditions du dialogue». Le même mois, il devient administrateur de la Maison des lanceurs d’alerte.
Il a reçu différentes distinctions : Ordre du Mérite (1983), Prix scientifique de la Ville de Paris (1990), Prix Moron (philosophie) de l’Académie Française (1993), Docteur honoris causa de l’Université de Louvain (1995).

Bibliographie

  • De l’éprouvette au bébé spectacle, éd. complexe, 1984
  • L’œuf transparent, éd. Flammarion coll Champs, 1986
  • Simon l’embaumeur, éd. François Bourin, 1987 ; Gallimard coll. Folio, 1988
  • Le magasin des enfants, (collectif) éd. François Bourin, 1990 ; Gallimard coll Folio, 1994
  • Le désir du gène, éd. François Bourin, 1992 ; Flammarion coll. Champs, 1994
  • La procréation médicalisée, éd. Flammarion coll. Dominos, 1993
  • Des grenouilles et des hommes, éd Stock, 1995
  • Pour une éthique planétaire, (avec Jens Georg Reich) éd. Mille et une nuits, 1997
  • Eve ou la répétition, éd. Odile Jacob, 1998
  • Des hommes probables, éd. du Seuil, 1999
  • Procréation et manipulations du vivant, France Loisirs, 2000
  • Au bazar du vivant, (avec Christian Godin) éd. du Seuil, coll. Points Virgule, 2001
  • Réflexions pour un monde vivable, (collectif) Mille et une nuits, 2003
  • Le vivant manipulé, Sand, 2003
  • Le vélo, le mur et le citoyen, Belin, ,2006
  • Petit florilège naturaliste, Belin, 2006
  • OGM : quels risques ? (avec Yves Chupeau), Ed. Prométhée, Collection Pour ou contre, 2007
  • Labo-planète. Ou comment 2030 se prépare sans les citoyens, avec Catherine Bourgain et Agnès Sinaï, Fayard, coll. Mille et une nuits, 2011
  • A qui profitent les OGM ?, CNRS Editions, 2013
  • Faire des enfants demain, Seuil, 2014
  • L’Humanitude au pouvoir : Comment les citoyens peuvent décider du bien commun, Seuil, 2015
  • Rêveries d’un Chercheur Solidaire, La Ville brûle, 2016
  • Au péril de l’humain, Les promesses suicidaires des transhumanistes, avec Agnès Rousseaux, Ed. du Seuil, 2018

 

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