Ministre de l’Environnement (1995-1997)
Présidente de CAP21/Le Rassemblement Citoyen
Présidente d’honneur du CRIIGEN
Présidente de Women in Europe for a Common Future
Gérante du cabinet Huglo-Lepage
Administratrice de Transparence International France
Vice-présidente de l’European Cancer and Environment Research Institute (ECERI)
Née le 11 mai 1951 à Boulogne-Billancourt, Corinne Lepage poursuit des études à Sciences-Po et, après un doctorat en droit public, devient avocate en 1975. Trois ans plus tard, elle fonde le premier cabinet d’avocats spécialisés dans le droit de l’environnement avec son mari, Christian Huglo. Ce dernier n’a jamais eu des actions écologistes militantes publiques, mis à part sa signature de l’appel à la création d’Ecoropa en 1976 aux côtés de Teddy Goldsmith, Jean-Marie Pelt, Bernard Charbonneau, Jacques Ellul, René Dumont, etc. Pour sa part, Corinne Lepage est rapidement propulsée sur le devant de la scène publique en prenant en 1978 la défense des communes victimes de la marée noire dans l’affaire de l’Amoco Cadiz. Corinne Lepage obtiendra un jugement favorable en 1992. De même sur la question des OGM, elle défend en 1998 l’association Ecoropa devant le Conseil d’Etat pour obtenir la suspension de la commercialisation des trois premières variétés de maïs transgéniques. Ou encore en juin 2009, elle défend Générations Futures face aux poursuites intentées par la Fédération nationale des producteurs de raisins de table (FNPRT).
Parallèlement à ses activités au cabinet Huglo-Lepage, Corinne Lepage mène des activités militantes et politiques. Elle est candidate écologiste aux législatives de 1981, et elle est élue, en 1989, membre du conseil municipal de Cabourg (Calvados). En 1990, elle est membre fondatrice de Génération Ecologie aux côtés de Brice Lalonde et Jean-Louis Borloo. En 1993, elle se présente aux élections législatives dans le Calvados, mais avec un score médiocre. A la même période, elle devient membre de deux commissions administratives : le Conseil national du Bruit (1989-1994) et Écologie et action publique (1990-1991). En 1995, elle accepte la proposition d’Alain Juppé de prendre en charge le ministère de l’Environnement. L’année suivante, elle crée un club de réflexion baptisé «Citoyenneté Action Participation pour le XXIème siècle» (CAP 21). La dissolution de 1997 met fin à son expérience ministérielle mais elle poursuit ses activités aussi bien militantes que professionnelles. Ainsi, sur le modèle de la CRIIRAD, créée par son amie Michèle Rivasi, elle fonde en 1999, et préside, le Comité de Recherche et d’Informations Indépendantes sur le Génie Génétique (CRIIGEN), avec notamment Gilles-Eric Séralini et Jean-Marie Pelt, afin de dénoncer les risques environnementaux et sanitaires liés à la diffusion des OGM. En juin 2000, elle transforme CAP 21 en parti politique et se présente, deux ans plus tard, à la présidentielle où elle récolte 1,88% des suffrages. Aux élections régionales de 2004, elle est à la tête de la liste départementale de Paris sur la liste d’André Santini (UDF) mais ne se présentera pas au 2e tour en raison de la fusion avec la liste de l’UMP. En septembre 2006, elle réunit Nicolas Hulot, Yann Wehrling, Dominique Voynet, Serge Orru, Philippe Desbrosses, Michèle Rivasi, Allain Bougrain-Dubourg, Dominique Belpomme, Jean-Marie Pelt, Gilles-Eric Séralini, etc., dans le but de rassembler les écologistes de différents horizons. Cette tentative se soldera par un échec. Lors de l’élection présidentielle de 2007, elle soutient François Bayrou à l’élection présidentielle. Dans la foulée, CAP 21 devient membre fondateur du Mouvement Démocrate (MoDem) et Corinne Lepage est alors nommée vice-présidente du MoDem. Fin 2007, Jean-Louis Borloo la charge de rédiger deux rapports suite au Grenelle de l’Environnement concernant un projet de loi sur l’information environnementale, l’expertise contradictoire, la protection des lanceurs d’alerte et la responsabilité des entreprises, d’une part, et sur la question de l’expertise, d’autre part. Aux élections européennes de 2009, Corinne Lepage a été élue sur une liste Modem conduite par elle dans la région Nord-Ouest, avec 8,67% des voix. Elle est devenue première vice-présidente de la Commission environnement du Parlement européen. En octobre 2009, elle crée un nouveau club de réflexion – Terre Démocrate. En mars 2010, elle annonce son départ du Modem et tente un rapprochement avec Europe Ecologie. En septembre 2010, elle est désignée «comme rapporteure au Parlement Européen pour la modification de la directive européenne 2001/18 sur les OGM disséminés dans l’environnement». Le 4 octobre 2011, elle annonce sa candidature à l’élection présidentielle mais elle n’arrive pas à réunir les 500 parrainages d’élus nécessaires. En avril 2012, elle appelle à voter François Hollande. Suite à la publication en septembre 2012 d’une étude réalisée par Gilles-Eric Séralini sur des rats nourris pendant 2 ans avec un maïs OGM, Corinne Lepage est en première ligne pour s’opposer aux détracteurs de l’étude. Le 24 mars 2013, Corinne Lepage lance un nouveau mouvement politique – Le Rassemblement Citoyen – qui fusionne en décembre 2014 avec CAP 21. Aux élections européennes de 2014, elle n’obtient que 2,28% des voix sur la liste Europe Citoyenne et n’est donc pas réélue. En janvier 2015, la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal confie à Corinne Lepage «une mission sur la transition économique pour les acteurs du Nouveau Monde». Début juin 2015, le président François Hollande mandate Corinne Lepage pour préparer une Déclaration universelle des droits de l’Humanité, en prévision du sommet des Nations unies sur le climat (COP21). Fin juin 2015, Corinne Lepage présente son rapport sur L’économie du nouveau monde, en compagnie de Jeremy Rifkin. En octobre 2015, elle remet au président de la république un rapport en vue de la rédaction d’une Déclaration universelle des droits de l’Humanité. Début novembre 2015, elle reçoit le Prix du Livre politique 2015 du Barreau de Paris pour son livre Les Mains propres. Fin novembre 2015, elle devient la présidente de Women in Europe for a Common Future (WECF), une association fondée en 1994 «afin de faire entendre la voix des femmes dans le développement durable et la politique environnementale».
Parmi ses autres activités, on peut mentionner qu’elle a enseigné à la chaire de développement durable de Sciences-Po et à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Elle est aussi engagée contre la corruption, en tant qu’administratrice depuis plusieurs années de Transparence International et, par le passé, d’Anticor.