Mundo M – 47 avenue Pasteur
93100 Montreuil
Tél. : 01 48 58 83 92
Email : infos@rac-f.org
Site : https://reseauactionclimat.org/
Profil
Le Réseau Action Climat-France (RAC-F) est une des principales structures de lobbying sur le thème de l’effet de serre et du changement climatique. Il encourage «l’ambition climatique de la France et son soutien au cadre européen en actant l’objectif de baisse d’au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre en 2030». Il est le représentant français du réseau mondial d’ONG concernées par les changements climatiques, le Climate Action Network (CAN), qui revendique plus de 1900 ONG membres dans 130 pays. Le RAC-F fédère 27 associations nationales (dont Greenpeace, le WWF, Les Amis de la Terre, Agir pour l’environnement, LPO, Réseau Sortir du nucléaire, Zero Waste France, France Nature Environnement, Fondation pour la nature et l’homme, WECF France…), 10 associations locales et 35 adhérents individuels.
L’objectif de RAC-F est notamment de «porter d’une seule voix auprès des décideurs des solutions de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans les principaux secteurs responsables : transport, agriculture et alimentation, logement, industrie lourde, production et consommation d’énergie, etc.» Il effectue donc principalement un travail de communication auprès du grand public, y compris dans les écoles, par le biais d’interventions médiatiques, de débats ou de documents de campagnes. En 2023, le RAC-F a notamment édité avec l’ADEME un «kit de formation» sur les enjeux du changement climatique.
Le RAC-F a pour mission de «dénoncer les lobbies ou les Etats qui ralentissent ou affaiblissent l’action internationale» et son président estime que «la surconsommation de masse et nos modes de vie deviennent des questions environnementales prioritaires». Le réseau souligne aussi la nécessité «d’adopter une vision féministe de la diplomatie climatique» car «c’est reconnaître que les économies extractivistes, productivistes et colonialistes sont intrinsèquement liées au système de domination patriarcale.»
En amont des négociations internationales sur le climat, le RAC-F fait un lobbying important auprès des décideurs français et des cabinets ministériels. Toutefois, le président du RAC-F estime que «le rapport des forces nous est pour l’instant défavorable», ajoutant que «le RAC et les autres ONG ont leur part de responsabilité dans cette situation. Notre message reste souvent perçu comme anxiogène (…).» Il préconise de «communiquer bien davantage sur les solutions que nous proposons en matière de consommation et de production d’énergie et, plus encore, sur les opportunités qu’elles représentent pour l’emploi non délocalisable, le pouvoir d’achat, la réduction de la précarité énergétique, la santé, etc.».
Le RAC-F dénonce ce qu’il appelle de «fausses solutions», comme le nucléaire car il «comporte trop de risques pour être un vrai progrès pour le climat», ou encore les agrocarburants et le label bas-carbone qualifiés de «greenwashing». Le RAC-F demande que la France supprime «les nombreuses subventions nocives pour l’environnement, qui vont à l’encontre du principe pollueur-payeur», notamment les avantages fiscaux pour l’aviation, les transporteurs routiers, les agrocarburants, le fioul utilisé comme carburant, les engrais, etc.
De même, sur les questions agricoles, RAC-F propose de «réduire la consommation de viande, de lait et de produits laitiers car leurs productions sont de grosses émettrices de GES», de manger bio et de «développer une véritable agriculture durable et paysanne». De manière plus générale, RAC-F dénonce les risques liés à l’adoption d’accords commerciaux, comme le TAFTA ou le CETA, «qui menacent les acquis de l’accord de Paris».
Outre ses activités en France, RAC-F coordonne le Réseau Climat & Développement, comprenant plus de 80 ONG francophones, qui vise entre autres à «renforcer l’influence de la société civile et des délégués africains francophones dans les négociations internationales sur le climat»
Structure
Association de la loi de 1901, créée en 1996. Le RAC-F est agréé au niveau national comme association de protection de l’environnement, association d’intérêt général et association nationale de jeunesse et d’éducation populaire. Il est reconnu par la Convention Cadre des Nations unies sur les Changements Climatiques.
Dirigeants
Bureau exécutif
- Edouard Toulouse : président
- Charlotte Izard : trésorière
- Philippe Quirion
- Antoine Bonduelle
- Damien Demailly
- Lucile Dufour
- Raphaëlle Gauthier
- Venance Journé
Equipe salariée
- Morgane Créach : directrice
- Carole Brun : Directrice administrative et financière
- Emmanuel Bernard : gestionnaire administratif
- Mathilde Lebourgeois : Directrice communication
- Benjamin Crettenand : chargé de sensibilisation au changement climatique
- Anne Bringault : Directrice des programmes
- Alix Mazounie : coordinatrice des programmes
- Cyrielle Denhartigh : coordinatrice des programmes
- Ronan Groussier : Responsable Agriculture
- Benoit Granier : responsable alimentation
- Pierre Leflaive : responsable transports
- Alexis Chailloux : Responsable Transports
- Antoine Durand : Responsable Transition écologique et emplois
- Aurélie Brunstein : Responsable Industrie
- Emeline Notari : Responsable Financements de la Transition Ecologique
- Clara Sannicolo : Responsable Climat & Territoires
- Caroline François-Marsal : Responsable Europe
- Gaia Febvre : Responsable Politiques Internationales
- Marine Pouget : Responsable gouvernance internationale sur le climat
- Bastien Cuq : Responsable énergie
Activités
Communication et publications. RAC-F publie régulièrement des brochures, des notes de position, des briefings presse, des études… En 2023, RAC-F a édité 22 publications, a diffusé 35 communiqués de presse et a eu 1550 retombées presse. En 2024, le RAC-F a publié une douzaine de rapports dont COP29 : face à un climat de plus en plus invivable, la solidarité des peuples, Diplomatie féministe : un levier puissant de lutte pour la justice climatique, La biodiversité au cœur de la crise climatique – Décryptage COP16, Réduire le trafic aérien de manière juste et efficace. RAC-F publie aussi des documents davantage destinés au grand public, comme en 2024 trois publications sur les «bonnes pratiques dans les transports : offres tarifaires, réseaux cyclables, cars express…», ou en 2022 la brochure Répondre aux défis climatiques : l’alimentation, ou encore, en 2017, la bande dessinée Planetman contre le changement climatique qui «vise à montrer que tout le monde peut agir pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre».
RAC-F a développé en 2018 un outil de suivi en ligne des politiques publiques baptisé «Observatoire Climat Energie» qui «permet de suivre les objectifs présents dans les lois et les textes réglementaires». RAC-F a participé à la création du Collectif Nourrir «pour élaborer sa nouvelle position sur l’alimentation ainsi que dans les travaux de consultation sur la déclinaison de la PAC en France».
En juin 2012, avec la FNH, le RAC-F lance une campagne avec un appel «Stop aux subventions à la pollution» soutenu par une trentaine d’associations, plus de 50 économistes et 14.000 signataires. Depuis 2012, le RAC-F travaille sur le sujet des émissions liées à la consommation. Il participe également au débat sur la transition énergétique au sein du Conseil national du débat sur la transition énergétique et des groupes de travail. Le RAC-F anime des formations auprès d’associations, de collectivités et de services déconcentrés de l’Etat sur les changements climatiques et les Plans Climat Energie Territorial.
En 2022, dans la perspective de l’élection présidentielle, RAC-F a publié un bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron et de sa majorité présidentielle sur le climat et la transition énergétique, estimant que «la plupart des indicateurs sont donc dans le rouge». Le réseau a ensuite diffusé «sept axes pour le climat» ainsi que décrypté les différents programmes des candidats.
Lobbying : Le RAC-F suit les engagements et les actions de l’Etat et des collectivités locales en ce qui concerne la lutte contre l’effet de serre, avec un lobbying soutenu auprès des élus. C’est avant tout l’interlocuteur privilégié des autorités lors des négociations internationales, comme avec lors des différentes COP. En 2021, le RAC-F a participé à la COP26 et «réalisé un travail de coordination de ses associations membres, de positionnement, de plaidoyer et de sensibilisation médiatique. Il a ainsi poussé la France à augmenter ses financements climat, stopper ses subventions publiques aux projets d’énergies fossiles à l’étranger et financer les pertes et dommages liées au changement climatique».
En 2007, le Réseau Climat & Développement (RC&D) a été créé pour «renforcer l’influence de la société civile et des délégués africains francophones dans les négociations internationales sur le climat». Ce réseau regroupe aujourd’hui plus de 80 associations africaines et est coordonné par RAC-F et ENDA Energie. RAC-F participe a des études concernant le climat. En 2015, le RC&D a créé une équipe spéciale d’«ambassadeurs climatiques» composée de 6 membres, chargés de relayer ses positions.
RAC-F déclare avoir dépensé annuellement depuis 2017 moins de 10.000 euros pour des activités de lobbying auprès des députés et sénateurs. L’association a déclaré 55 actions en 2023, 3 actions en 2022, 5 actions de lobbying en 2021, 7 actions en 2020 et en 2019, 8 actions en 2018 et 6 actions en 2017. Pour le lobbying auprès des instances européennes, l’association déclare 1,8 équivalents temps plein.
Finances
En 2023, RAC-F dépend à 93% de subventions pour un montant de 1.877.569 euros (62% de subventions privées, 28% de subventions publiques françaises, 3% de subventions publiques européennes).
Année | Produits | Charges | Résultat |
---|---|---|---|
2023 | 2.020.395 € | 1.980.699 € | 39.696 € |
2022 | 1.847.105 € | 1.779.238 € | 67.867 € |
2021 | 1.765.694 € | 1.721.787 € | 43.908 € |
2020 | 1.252.236 € | 1.206.080 € | 46.156 € |
2019 | 989.279 € | 971.887 € | 17.392 € |
2018 | 1.033.829 € | 1.019.838 € | 13.991 € |
2017 | 942.150 € | 930.574 € | 11.576 € |
2016 | 907.458 € | 901.299 € | 6159 € |
2015 | 985.689 € | 979.338 € | 6351 € |
2014 | 902.583 € | 901.448 € | 1135 € |
2013 | 859.464 € | 858.461 € | 1003 € |
2012 | 655.871 € | 654.582 € | 1289 € |
2011 | 599.901 € | 598.506 € | 1395 € |
2010 | 664.014 € | 662.828 € | 1186 € |
2009 | 447.406 € | 445.770 € | 1636 € |
2008 | 464.729 € | 461.176 € | 3553 € |
2007 | 230.865 € | 227.815 € | 3050 € |
Répartition des financements
Principales sources extérieures de financement
RAC-F est opaque concernant les sommes octroyées par ses différentes sources de financement. En 2022, l’Agence française de développement (AFD) a octroyé 425.736 euros sur trois ans afin de «renforcer la structuration et les capacités de la société civile française sur le climat pour accélérer la mise en œuvre de l’Accord de Paris». Sur son site, l’Oak Foundation dit avoir donné une somme de 500.000 dollars sur trois ans. La Fondation pour le progrès de l’homme a donné 20.000 euros en 2020 et 2019, et plus de 9000 euros chaque année depuis 2015.
En 2019, RAC-F a reçu 153.300 euros des ministères (contre 165.775 en 2018, 272.725 euros en 2017, 277.840 euros en 2016, 167.470 euros en 2015, 155.800 euros en 2014, 173.000 euros en 2013 et 230.281 euros en 2012). La Ville de Paris a octroyé 10.000 euros en 2019 (contre 12.000 euros en 2018).
En 2016, RAC-F a reçu 12.000 euros de la Réserve parlementaire du groupe EELV à l’Assemblée nationale, 5000 euros du député PS Jean-Paul Chanteguet, 2000 euros de la députée PS Geneviève Gaillard, 5000 euros du sénateur Ronan Dantec et 2000 euros de la sénatrice Chantal Jouanno. En 2016, le collectif a reçu 42.000 euros de la Région Ile-de-France (contre 15.000 euros en 2015, 5833 euros en 2013 et 10.583 en 2012) et 10.000 euros de la Ville de Paris. En 2014, il a reçu 15.000 euros de la Réserve parlementaire du groupe EELV à l’Assemblée nationale. En 2015, il a reçu 5000 euros du sénateur écologiste Jean-Vincent Placé (contre 16.000 euros en 2013).
2023 | |
---|---|
European Climate Foundation | 742.000 € |
ADEME | 268.173 € |
Ministères | 120.000 € |
Union européenne (LIFE) | 51.576 € |
Mairie de Paris | 3000 € |
Oak Foundation | non connu |
AFD | non connu |
Climate Works | non connu |
ECOS | non connu |
European Public Health Alliance | non connu |
Feedback | non connu |
Fondation Carasso | non connu |
Fondation Patagonia | non connu |
Fondation Porticus | non connu |
Fondation Léa Nature | non connu |
Fondation pour le progrès de l'Homme | non connu |
2022 | |
---|---|
European Climate Foundation | 609.024 € |
ADEME | 251.379 € |
Ministères | 150.000 € |
Union européenne (LIFE) | 51.576 € |
Mairie de Paris | 7000 € |
Oak Foundation | non connu |
AFD | non connu |
Climate Works | non connu |
ECOS | non connu |
Feedback | non connu |
Fondation Carasso | non connu |
EUKI | non connu |
Fondation pour le progrès de l'Homme | non connu |
2020 | |
---|---|
European Climate Foundation | 479.795 € |
ADEME | 256.999 € |
Oak Foundation | 243.000 € |
Ministère de la Transition écologique | 135.000 € |
Union européenne (LIFE) | 59.113 € |
Fondation pour le progrès de l'Homme | 20.000 € |